La Pologne, État membre présidant l’Union européenne (UE) au second semestre, a organisé les 5 et 6 septembre un Conseil informel des ministres des Transports. Le thème central de la réunion était « les méthodes de financements hors budget des infrastructures de transport et les échanges d’expériences dans le domaine de la mise en œuvre des contrats de partenariat public-privé (PPP) ». La présidence polonaise est partie d’un constat: « En raison de la situation économique en Europe et dans le monde, les fonds publics destinés aux investissements ne permettent pas de garantir un développement satisfaisant des infrastructures de transport. » La mise en place de nouveaux équipements et la rénovation des infrastructures existantes demeurent toutefois un facteur primordial pour l’UE qui doit permettre de maintenir la dynamique de la croissance économique et constitue un élément important pour une mobilité équilibrée des marchandises et des voyageurs. La recherche de sources alternatives de financement des infrastructures de transport dans l’UE apparaît donc nécessaire. D’autant plus que selon certaines estimations de la Commission européennes, 540 Md€ seraient nécessaires à l’achèvement des projets prévus dans le cadre du Réseau transeuropéen de transport (RTE-T) entre 2014 et 2020. Il faudrait plus de 1 500 Md€ pour mettre à un même niveau les infrastructures dans les différents États membres d’ici à 2030. Ni les budgets publics des différents pays de l’UE ni les fonds européens ne peuvent faire face à des investissements d’une telle ampleur. Le recours au PPP apparaît alors comme une solution pour de nombreux États membres. Mais ces derniers ne sont pas encore d’accord sur la mise en œuvre des PPP. Par exemple, les avis divergent pour savoir s’il faut ou non une définition et une réglementation sur les PPP au niveau européen. Si, dans certaines nations, les PPP ont déjà fait leur preuve, d’autres ont bien du mal à les mettre en œuvre. Le Conseil informel n’a pas permis de trouver des réponses à ces questions, mais elles ont au moins été posées.
L’ONU appelle à introduire le « bonheur comme indicateur économique »
Compte tenu de leurs résultats financiers semestriels, les compagnies maritimes, en particulier conteneurisées, pourraient devenir des ardents défenseurs du BNB, au moins pour le bien-être de leurs actionnaires.
L’assemblée générale de l’ONU a adopté, sans vote, le 19 juillet, une résolution sur le « bonheur comme une approche globale du développement » afin de saluer le Bhoutan, ardent défenseur du « Bonheur national brut (BNB) », et d’organiser, à sa prochaine session, une table ronde sur le sujet.
Les États membres sont invités « à élaborer de nouvelles mesures qui tiennent mieux compte de l’importance de la recherche du bonheur et du bien-être afin d’orienter leurs politiques de développement ». L’organe invite les États « qui ont élaboré de nouveaux indicateurs ou adopté d’autres initiatives à en faire part au secrétaire général afin de contribuer aux activités de l’ONU dans le domaine du développement, y compris à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement ».
« Consciente que des modes de production et de consommation non viables peuvent freiner le développement durable et reconnaissant la nécessité d’adopter une approche de la croissance économique plus large, plus équitable et plus équilibrée », l’assemblée se félicite, dans sa résolution, de l’offre du Bhoutan d’organiser une table ronde sur cette question. Coauteur de la résolution, le Bhoutan a adopté en 1972 l’indice du « Bonheur national brut (BNB) », une définition du niveau de vie qu’il croit plus holistique que le produit national brut (PNB). L’indice repose sur les quatre principes fondamentaux auxquels le Bhoutan attache un intérêt égal, à savoir la croissance et le développement économiques; la conservation et la promotion de la culture; la sauvegarde de l’environnement et l’utilisation durable des ressources; et la bonne gouvernance responsable.
Quatre conférences internationales se sont déjà tenues sur le BNB entre 2004 et 2008.
M.N.