Une fonctionnalité propre au site internet du Tokyo MoU qui couvre le Pacifique permet d’avoir une idée des résultats des contrôles des États du port réalisés sur tous les navires dont le nom contient, par exemple, le terme Mærsk, MSC ou CMA CGM. Classés par ordre alphabétique, les résultats sont « contrastés ». Consulté le 7 septembre,
Pour MSC, sur les 25 visites effectuées entre septembre 2000 et le 19 juillet 2011 (A uniquement), le nombre de déficiences varie de zéro à 15. Le MSC-Annick s’est fait « piqué » en septembre 2000 à Singapour pour 15 déficiences; le MSC-Alice, en août 2005 à Fremantle pour 7 défauts qui ont justifié une détention.
Pour CMA CGM (A à B), toujours 25 visites. Le nombre de déficiences allant de zéro à 16. Le record a été atteint par le CMA CGM Africa-Four (2010, Bahamas) à Shenzhen sans provoquer de détention.
Mais la compagnie exploite des navires sous d’autres noms. Ainsi, depuis le 19 juillet, le Ville-d’Orion (1996, Chypre) détient le record absolu avec 27 déficiences relevées toujours à Shenzhen ayant entraîné une détention. Il est talonné par son jumeau, le Ville-d’Aquarius, avec 26 déficiences toujours trouvées à Shenzhen le 23 mai 2011, ayant provoqué une détention. Ces deux derniers navires ont pour gestionnaire ISM, CMA Ships UK et pour propriétaire Global Ship Lease. L’Africa-Four est directement géré à Marseille. Les trois sont classés en « priorité 2 » par le mémorandum de Tokyo, soit en haute priorité pour le ciblage.
De quoi provoquer un certain agacement franc et lui aussi contrasté au 4 quai d’Arenc, d’autant que de source interne directement concernée, durant le premier semestre, six navires ont été retenus à quai dont cinq gérés par CMA Ships UK.
L’UE a levé les sanctions contre six ports libyens…
« En raison de l’évolution de la situation en Libye, il y a lieu de modifier la liste des personnes physiques et morales, entités ou organismes faisant l’objet de mesures restrictives », précise le Journal officiel de l’Union européenne daté du 1er septembre. L’Union européenne a levé le gel des avoirs financiers et des ressources économiques de 28 entités libyennes sur une cinquantaine placées sous le coup de sanctions fin février 2011. Parmi les bénéficiaires de la levée des sanctions figurent six autorités portuaires (Tripoli, Al Khoms, Brega, Ras Lanuf, Zawia et Zuwara), mais aussi des compagnies pétrolières et des banques. « Notre objectif est de fournir des ressources au gouvernement intérimaire et au peuple, et de contribuer à la remise en fonctionnement de l’économie », a expliqué Catherine Ashton, haute représentante de l’UE pour la politique étrangère et la sécurité commune. Le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait suivre l’exemple de l’UE dans les jours prochains.
… et a renforcé les sanctions contre la Syrie
Le 2 septembre, l’UE a pris de nouvelles mesures restrictives contre la Syrie, vu la persistance de la répression violente contre les opposants au régime. Les nouvelles sanctions interdisent l’achat, l’importation ou le transport de pétrole brut et d’autres produits pétroliers syriens; aucun service financier ou d’assurance ne peut être fourni aux fins de ces transactions. La production syrienne est de seulement 109 000 barils de pétrole par jour, quasiment tous destinés à l’Europe. Suite à cette décision, le Baltic Exchange a annoncé, le 6 septembre, la suspension de la publication des taux de fret pour la route TD11 entre Lavera et la Syrie.