En partant cet été nous avons tous espéré revenir et voir la crise économique gommée du paysage. La crise économique est bel et bien restée. L’été a vu les déboires financiers des États européens et des États-Unis s’éterniser. Dans le marché des vracs secs, après Korea Line, dont les déboires financiers ont jeté sur le marché un voile d’incertitude, le tour est maintenant à Cosco Bulk d’être le maître d’un jeu suicidaire. L’armateur refuse de payer des loyers aux affréteurs et engage des négociations pour réduire les frais de ses chartes contractualisées en 2008 à des prix élevés. Si la volonté du groupe chinois de vouloir réduire ses dépenses est honorable pour les actionnaires, ses méthodes le sont un peu moins. En refusant de régler ses créanciers, Cosco serait en négociation pour disposer d’autres navires à des taux du marché actuel pour équilibrer ses comptes. Les menaces de saisies de navires et de marchandises? Qui aura le courage d’aller s’en prendre au premier groupe mondial en terme de capacité dont l’actionnaire principal est le gouvernement chinois, prescripteur majeur dans la demande en matières premières. Des règles du jeu qui auront à terme des dommages collatéraux pour les autres armateurs. Le pire est encore à venir. Les pays de l’hémisphère occidental n’ont même plus les moyens financiers de la relance. Un analyste a déclaré récemment que cette récession pourrait durer encore un ou deux ans. Alors, nous vous souhaitons bon courage pour cette rentrée 2011.
Édito
Courage, restons
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