La hausse des tonnages du port audois s’explique par un important appel d’offres lancé par l’Algérie pour l’achat de blés (tendre et dur) livrés avant mars. « Premier port national pour les blés durs, le port s’est considérablement engagé dans ces livraisons, via Les Silos du Sud », indique Laurent Mouillie, directeur commercial du port. « La campagne 2010-2011 a été très bonne, tant sur un plan qualitatif que quantitatif, confirme Gérard Gestas, directeur adjoint des Silos du Sud. En 2010, les pays de l’Est, notamment la Russie, ont été victimes de gros incendies qui les ont rendus moins présents sur les marchés. Nous avons eu beaucoup de travail avec l’Algérie (459 173 t en sorties, soit 50 %), qui est pour nous un gros acheteur. »
Les autres exportations: Italie (332 205 t, 36 %), Grèce (43 345 t, 5 %), Égypte (40 570 t, 4 %), Chypre (27 269 t, 3 %), Maroc (6 301 t, 1 %), Espagne (5 500 t, 1 %), Arménie (2 000 t, 1 %). Le total s’élève à 916 362 t (736 968 t de blé dur, 169 743 t de blé tendre et 9 650 t d’autres céréales)
L’exportation de blé dur constitue 60 % de l’activité du port audois. « La production de la campagne 2010 en Languedoc-Roussillon a porté sur 301 200 t pour 80 300 ha exploités », explique Philippe Everling, directeur général de Granit Négoce.
Concernant la campagne 2011-2012, les besoins des pays maghrébins semblent en baisse. Le Maroc offre cependant de belles perspectives: « La part du blé dur français sur les importations du Maroc pourrait atteindre 40 % en 2011-2012, contre 16 % en 2010-2011 », indique Christelle Tailhardat, commerciale export à Granit Négoce. « Cette année, tout le monde est dans l’expectative, tempère Gérard Gestas, directeur adjoint des Silos du Sud. Nous prévoyons moins de quantité. »
Sur le port de Sète (Hérault), les céréales font un bond à 23 000 t lors du 1er trimestre, portant la tendance annuelle à 107 000 t (+ 65 %). Au cours du 2e trimestre, les vracs agroalimentaires atteignent 165 000 t et pèsent 58 % des vracs solides. On y trouve les tourteaux (90 000 t), constitués aux deux tiers d’importations (soja) et un tiers d’exportations (colza et tournesol), en nette hausse malgré un marché de l’alimentation animale en difficulté, dû essentiellement à l’effet sécheresse.
Statistiques 2010/2011, Les Silos du Sud.