Par Nantes Saint-Nazaire, les plaines du centre du pays ont notamment alimenté la Turquie, les pays du Maghreb et l’Égypte, pas tout à fait remis des défections de leurs fournisseurs russes et ukrainiens. Nantes Saint-Nazaire reste un port à blé pour 80 % du trafic, le reste étant de l’orge. « Nous surfons sur la demande des grands producteurs de sortir les céréales françaises par l’Atlantique, comme l’a indiqué encore récemment Jean-Marc Dubois, le président d’Axéréal. Nous sommes aussi plus accessibles par train que La Pallice », fait remarquer Laurent Buvry, chef du service commercial du port. Dans le même sens qu’In Vivo, qui a racheté en novembre les silos de Sonastock à Nantes et à Montoir, les demandes de construction de nouveaux silos affluent au port pour la campagne 2014-2015. Par ailleurs, les trains de céréales se rallongent. « Ceux de 2 400 t se banalisent alors que les 1 200 t étaient la règle », signale Laurent Buvry. Pour ce faire, la massification nécessaire des volumes va encore être facilitée dans les prochains mois par le groupe Cargill qui veut augmenter la capacité de ses usines de trituration de Saint-Nazaire et de Montoir pour produire des tourteaux de soja, huile de colza et biodiesel. Les céréales dont elles auront besoin n’augmentent pas les chiffres d’exportation de céréales du port, mais abaisseront le prix de leur acheminement par train.
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Nantes Saint-Nazaire: le port confirme sa position de 3e port céréalier
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