Il s’agit d’un trafic d’entrée, en importation, de blé et d’orge d’origine européenne, et de maïs et de sorgho d’autres origines. Lorient a aussi pratiqué la réexpédition de maïs sur plusieurs pays européens. Ce développement résulte de la désorganisation du marché mondial du blé. Compte tenu de mauvaises récoltes dans des pays comme la Russie, l’Ukraine et le Kazakhstan, le blé panifiable français a trouvé à s’exporter à bon prix. Le blé fourrager a suivi un mouvement inverse. Pour composer un aliment du bétail avec 75 % de céréales et 25 % de protéines de type soja, il est devenu intéressant d’importer des céréales par voie maritime. L’analyse du trafic de Lorient montre que, en 2010, le gain de trafic de 14 % en nutrition animale résulte en totalité des arrivages de céréales. En 2011, cette tendance s’amplifie puisque le trafic de céréales est en doublement sur six mois. Parallèlement, le trafic des autres aliments secs (soja et tournesol) est également en progression (+ 10 % à fin mai 2010).
Pour Jean-Luc Kervarrec, directeur du manutentionnaire Omnium Maritime Armoricain, cette situation conjoncturelle pourrait durer en ce qui concerne les céréales.