« C’est la troisième année consécutive hors du commun, se réjouit Nicolas Gauthier, le directeur du port. Et c’est la meilleure campagne des quinze dernières années. » Un résultat d’autant plus intéressant que les céréales représentent plus de 40 % de l’activité portuaire. Il conforte ainsi la position du port charentais sur ce trafic, au deuxième rang des ports céréaliers derrière Rouen. L’essentiel des expéditions concerne le blé, pour 2,8 Mt. Viennent ensuite le maïs pour 390 000 t, l’orge pour 274 000 t et les oléagineux pour 39 000 t.
Pour la Sica La Pallice, l’un des deux acteurs céréaliers avec Soufflet, l’année écoulée représente aussi un record. Michel Grenot, son président, et Vincent Poudevigne, son directeur, se félicitent aussi de l’excellente qualité des blés de la région, qui ont permis de confirmer certaines destinations en Afrique de l’Ouest et même d’en séduire de nouvelles, abandonnées par la Russie pour cause d’embargo. « Des pays comme l’Égypte ont redécouvert la qualité des blés meuniers français. »
Même écho chez Jacques Martin, trading manager chez Soufflet Négoce. « L’absence de concurrence de la Russie, et aussi de l’Ukraine et de l’Allemagne, du fait de la mauvaise qualité de sa récolte 2010, nous a permis de diversifier les destinations depuis La Pallice. »
Parmi celles-ci la Tunisie, la Libye, la Syrie, le Yémen, l’Arabie Saoudite ou encore l’Albanie. De nouveaux clients avec lesquels le groupe Soufflet et la Sica souhaitent renforcer les relations commerciales pour l’exercice 2011-2012, malgré une récolte cette année amoindrie par la sécheresse.