La spécificité de l’Espagne réside dans la forte dépendance à l’égard des importations (8,1 Mt en 2010, soit 84 % du trafic hors cabotage et transbordement) et la faiblesse des exportations (0,7 Mt). Trois ports ont concentré 44 % du trafic en 2010. Celui de Tarragone arrive traditionnellement en tête (2,15 Mt, − 19 %), devant Carthagène (1,37 Mt, − 25,1 %) et Valence (0,9 Mt, − 21,7 %). Tarragone réalise quasi exclusivement du déchargement, tandis que d’autres ports espagnols ont une activité d’exportation. C’est le cas de Valence (0,1 Mt), mais surtout de Séville (0,3 Mt, soit 50 % du trafic), en raison d’un riche hinterland agricole en Andalousie et de sa place privilégiée pour les flux en direction des pays en développement. Il n’y a pas eu d’investissements significatifs dans le secteur de la manutention des céréales au cours de la période récente, les opérateurs disposant d’installations suffisantes.
La crise économique, qui devrait perdurer encore pendant plusieurs années, laisse présager une reprise modérée du trafic. À Tarragone, il a atteint 0,9 Mt pendant le premier semestre de 2011 (± 28,5 %). À Valence, les chiffres des cinq premiers mois indiquent une progression de 7 % à 0,3 Mt.