Il est loin le temps où l’URSS se servait de ce port comme d’un hub pour le transbordement de ses approvisionnements en céréales en provenance des États-Unis et d’ailleurs. En 1980, le trafic avait atteint 7,86 Mt, dont 4,2 Mt au chargement. Avec la disparition de l’URSS il a considérablement diminué. De plus, la Russie est redevenue exportatrice. À cela s’est ajouté l’impact de la conteneurisation. En 1990, les chargements de céréales en vrac sont tombés à 3,07 Mt et à 1,91 Mt dix ans plus tard. En 2010, il est de 1,17 Mt, dont 773 706 t au chargement. Le trafic fluvial de céréales a lui aussi diminué, passant de 2,43 Mt en 2000 à 1,17 Mt en 2010. La principale entreprise du secteur est la firme Boortmalt, qui exploite deux terminaux spécialisés. La division Grain Terminal & Maltt Sobelgra assure une production annuelle à Anvers de 1,2 Mt de malt. La matière première, l’orge, provient de Belgique, du Royaume-Uni, de Hongrie et surtout de France. Ces cargaisons sont acheminées par navires de mer, allèges et par trains. La production est destinée, à raison de 90 %, à l’exportation vers l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Afrique. Quelque 40 % du malt sont expédiés en vrac et le reste en conteneurs, vers l’Asie mais aussi l’Afrique. Les 10 % restants de la production sont destinés au marché belge. La direction s’attend à une hausse de 2 % de l’exportation cette année.
La division Samga traite à son terminal 700 000 t de froment et de riz au déchargement, produits destinés au marché européen et acheminés à Anvers par voie maritime, notamment en conteneurs. La réexpédition se fait avec des caboteurs et des allèges.
Une autre entreprise, la société Cargill, réceptionne à son terminal 800 000 t à 850 000 t de colza en provenance de la mer Noire, d’Europe et d’Australie. Ces cargaisons sont destinées au marché européen, la réexpédition se faisant avec des caboteurs, des allèges et des camions.