Situation de crise au Verdon

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L’Union Maritime et Portuaire de Bordeaux a lancé un cri d’alarme pour demander la réouverture du terminal du Verdon où aucun navire n’escale plus depuis 18 semaines en raison d’avaries sur deux portiques. Principalement touchée, la compagnie MSC a dû ainsi transférer son activité sur Bassens. « Le terminal de Bassens n’est pas fait pour accueillir deux armateurs simultanément. Cette situation ne peut plus durer. Le port de Bordeaux, qui a en charge la maintenance de l’outillage, s’était pourtant engagé à réparer les portiques du Verdon », indique Henri-Vincent Amouroux de l’UMPB.

À la demande de Stephan Fnijbers, dirigeant de MSC France, une réunion de crise s’est tenue le 3 août entre les principaux opérateurs du Verdon, le GPMB, la société de manutention BAT et l’UMPB. Le port de Bordeaux s’est engagé à la remise en service d’un des portiques d’ici la fin du mois, à entamer la réparation du second portique et à mener des études pour le transfert d’une grue mobile au Verdon. Dans un communiqué, l’UMPB demande que les pouvoirs publics valident rapidement l’arrivée de Christophe Masson afin qu’il puisse travailler prioritairement sur ce dossier.

Hydrocarbures

Concordia transforme deux navires

La compagnie Concordia Maritime a annoncé, le 9 août, l’évolution de deux tankers dédiés au transport de pétrole brut et de produits raffinés, en navires aptes à emporter aussi des huiles végétales. Le Stena-Performance et le Stena-Premium, ainsi transformés, permettent à la compagnie de diversifier son offre de services. Le premier est à disposition sur le marché spot, le second bénéficie d’un contrat d’affrètement de trois ans. Un troisième navire, le Stena-Provence, devrait connaître la même évolution au cours de l’automne. Dès la fin août, le Stena-Provence va être placé sur le marché spot, son contrat d’affrètement avec Total ayant été écourté par le groupe français.

Un pétrolier de Kadhafi aux mains des rebelles

Le 3 août, des rebelles libyens, avec l’aide non confirmée de forces européennes ou de l’Otan, ont intercepté près des eaux territoriales maltaises le pétrolier Cartagena. Ce dernier appartiendrait à la General National Maritime Transport (GNMT), société contrôlée par l’un des fils du colonel Kadhafi. Le Cartagena, chargé d’hydrocarbures, avait pour destination Tripoli. Il a été amené au terminal pétrolier de Benghazi le 5 août, l’Otan, qui assure une surveillance du trafic commercial à destination et en provenance des ports libyens, ayant autorisé l’entrée du navire. Les auteurs du détournement auraient agi sans l’accord du Conseil national de transition (CNT). En mars, un premier pétrolier avait déjà été intercepté par des opposants au régime du colonel Kadhafi.

Ça bouge à Dunkerque

Martine Bonny, directrice du Grand port maritime de Dunkerque (GPMD), devrait quitter ses fonctions dans un proche avenir. Elle a été nommée inspecteur général. Elle est à la tête du GPMD depuis septembre 2008 et avait alors succédé à Jean-Claude Terrier appelé de son côté à rejoindre la direction du port de Marseille. De 2004 à 2008, Martine Bonny a dirigé le port de Rouen, étant alors la première femme à devenir directrice d’un port autonome en France. Âgée de 62 ans, elle est diplômée de l’École nationale de l’administration (ENA), promotion 1979.

Christophe Masson, nouveau directeur du GPMB

Lors d’une réunion extraordinaire, le 19 juillet, les membres du conseil de surveillance ont donné un avis favorable, à l’unanimité moins une voix, à la nomination de Christophe Masson en tant que président du directoire du GPMB. Ingénieur des ponts, eaux et forêts, Christophe Masson, 44 ans, était depuis 2006 responsable de la mission Charles de Gaulle Express, projet de liaison ferroviaire entre la gare de l’Est à Paris et l’aéroport de Roissy, à la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer. Selon le GPMB, « son arrivée, qui coïncide avec la mise en œuvre opérationnelle de la réforme portuaire à Bordeaux, sera pour Christophe Masson l’occasion d’accompagner le GPMB dans cette étape décisive, en privilégiant un développement durable de l’outil portuaire et des activités logistiques et industrielles qui y sont associées ». Christophe Masson devrait entrer en fonction officiellement à la fin de l’été. D’ici là, l’intérim est assuré par Étienne Naudet, directeur de l’aménagement et de l’environnement. Marie-Luce Bousseton, directrice du GPMB, avait démissionné en juin pour des motifs personnels.

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