Annoncée urbi et orbi le 16 juillet 2009 par le président de la République, la création d’une fonction garde-côtes se poursuit. Ainsi le comité opérationnel de la fonction (COFGC) vient-il d’être officiellement créé avec la publication au JO du 3 août du décret 2011-919. Celui-ci définit également les missions opérationnelles du comité, précise son organisation et ses moyens matériels et humains.
Créé auprès du SG mer, le COFGC « assure une veille permanente sur les faits maritimes et tient à jour une situation maritime mondiale de référence permettant une bonne connaissance du domaine maritime et de ses évolutions susceptibles d’affecter la sécurité, la sûreté, l’économie ou l’environnement. Il contribue au suivi des crises, notamment en ce qui concerne les opérations de secours, la lutte contre les pollutions et le maintien de l’ordre public en mer. À cet effet, il assure l’information des centres nationaux interministériels de gestion de crise. Il analyse les faits maritimes afin de proposer des adaptations du dispositif de la fonction garde-côtes ». Il est situé dans les locaux de l’état-major de la marine. Le ministère de la Défense paie l’électricité, le chauffage et le téléphone. Le Premier ministre assure les frais de missions, de représentation, d’abonnement et de documentation.
Concernant les moyens humains, l’article 6 précise que le SG mer « peut, après avis du comité directeur de la FGC, demander aux ministères dont les directeurs siègent, à titre permanent, au comité directeur de la FGC, à disposer […] de personnels en vue de leur affectation au centre opérationnel de la FGC ». Selon le communiqué du SG mer concernant le contenu du 2e comité directeur de la FGC du 1er juin 2010, le comité opérationnel devait être opérationnel en septembre 2010. Il rappelle également que la « FGC doit assurer, autour de priorités clairement définies, une meilleure coordination des administrations agissant en mer ».
LNG
Plus de navires vers l’Asie
La forte demande de gaz naturel liquéfié (LNG) en Asie, principalement de la part du Japon, de la Corée et du Vietnam, entraîne un afflux de navires vers l’Est au détriment du bassin Atlantique. Par exemple, un navire programmé pour livrer sa cargaison au terminal méthanier de Zeebrugge le 9 août a été dérouté vers l’Asie. La concurrence entre les besoins en GNL en Europe et en Asie s’accentue donc actuellement. Les pays asiatiques anticipent leurs besoins en GNL pour le prochain hiver. Le Vietnam est aussi en train de négocier avec Qatargas pour des livraisons de GNL, sans doute à partir de 2013. Le Qatar va toutefois continuer à livrer du GNL en Europe, notamment en Grande-Bretagne à South Hook, l’émirat étant l’un des investisseurs du terminal méthanier.
Un premier Q-Max qatari aux Pays-Bas
Fin juillet, un premier navire Q Max a accosté au Gate Terminal, le nouveau terminal méthanier du port de Rotterdam, a annoncé Qatargas. Le Al-Samriya est le premier navire qatari à délivrer du GNL aux Pays-Bas, souligne le communiqué de Qatargas qui affirme aussi que « l’Europe demeure un client très important pour l’émirat ». Le Q Max qatari, (345 m de long, 55 m de large), peut transporter 263 000 m3 de GNL. Ces navires sont les plus grands méthaniers à parcourir les mers du globe et peuvent être accueillis sans difficulté au Gate Terminal. Pour ce dernier, l’arrivée du Al-Samriya, troisième navire à accoster depuis début juin, marque la fin de la première phase de tests des installations du site (voir JMM no 4779-4780). D’autres tests vont suivre, sachant que la mise en service commerciale du Gate Terminal est programmée pour septembre 2011.