Le 3 août, Rodolphe Saadé, accompagné de quelques cadres de direction dont Lars Kstrup (senior vice-président) et Olivier Trietout (vice-président de Terminalink), a signé avec les autorités politiques de la Jamaïque et portuaires de Kingston le protocole d’accord (memorandum of understanding) concernant la concession du Gordon Cay Terminal durant 35 ans. CMA CGM s’engage en contrepartie à investir près de 100 MUS$ pour améliorer les infrastructures et les équipements. Selon le communiqué du gouvernement, ce renforcement devrait créer environ 1 000 postes de travail vers 2015. L’investissement de CMA CGM doit être terminé vers 2014. Parallèlement, l’autorité portuaire devra procéder au dragage de ses accès maritimes afin de permettre l’accostage des grands porte-conteneurs qui pourront franchir les nouvelles écluses du canal de Panama en 2015. Selon le D.G. de l’autorité portuaire, il est prévu d’avoir − 17 m avant 2013.
Ce dossier est indépendant du projet de privatisation de port de la Jamaïque qui en est à ses tout débuts.
Gordon Cay Terminal ou Terminal Sud est l’un des quatre sites qui forment le port avec Kingston Container Terminal, North Terminal et West Terminal. Le Gordon Cay dispose de 1 300 m linéaires de quai, de 5 portiques post-panamax, de 6 super post-panamax pour une superficie de 82 ha.
Les espoirs toujours renouvelés de créer un hub de transbordement dans les Antilles françaises viennent d’être sérieusement ébranlés d’autant que les grands hubs ne manquent pas avec, par exemple, Freeport aux Bahamas, très fréquenté par MSC, Cauceco à Saint-Domingue ou Port of Spain à Trinidad (dossier Antilles du 16/7/2010). Sans parler du potentiel que pourrait représenter Cuba lorsque la situation conflictuelle avec les États-Unis aura disparue.
Que ce soit en métropole ou dans les DOM, le changement de gouvernance portuaire ne fait pas venir les trafics.