– L’administration maritime (américaine) a demandé au Congrès d’approuver la donation du Savannah, premier navire de commerce à propulsion nucléaire, à la ville dont il porte le nom, en Géorgie. Il pourrait y devenir un musée. Selon l’administration, ce navire de onze ans a « démontré qu’un navire nucléaire peut être exploité en toute sécurité (il lui a été possible de pénétrer dans vingt ports étrangers) et que d’autres unités de commerce à propulsion nucléaire pourraient être exploitées sans subvention ». Le Savannah a parcouru 450 000 milles en ne consommant que 74 kg d’uranium enrichi sans émettre d’élément polluant, alors qu’un navire à propulsion classique aurait brûlé 2,88 millions de galons de fuel oil et largué dans l’atmosphère des ports d’escale environ 40 000 t de soufre.
– Un économiste britannique, A.S. Miles, a proposé de construire un paquebot à voile d’une capacité de 250 passagers plus l’équipage, compte tenu de l’augmentation du prix des soutes. Pour distraire les passagers, il leur serait proposé toutes sortes d’activités dont une demi-heure de pédalage pour recharger les accumulateurs du navire.
– A.P. Møller a fondé une nouvelle société: la Mærsk Container Line, chargé de gérer les dix grands porte-conteneurs commandés au Japon. La première tâche de cette filiale spécialisée sera d’acheter 25 000 conteneurs. Sept à huit navires seront déployés sur le transpacifique. Le solde, entre l’Europe et l’Extrême-Orient.
– Le chantier de Kobé du groupe Kawasaki Heavy Industries a livré le Verrazano-Bridge à la compagnie du groupe. D’une capacité de 1 908 EVP chargés sur trois hauteurs pour 35 583 tpl, ce navire a atteint 31,64 nœuds aux essais. Seuls les navires de Sea-Land dépassent cette vitesse.
– Le record de l’Atlantique Nord, entre le phare d’Ambrose (baie de New York) et Bischop Rock (îles Scilly) a été remporté par le Sea-Land-Exchange en septembre à la vitesse moyenne de 33,21 nœuds. Il a ainsi battu les S-L-McLean et S-L-Galloway.
– Début octobre, on a noté que les commandes de grands pétroliers se sont multipliées à un rythme soutenu: la Compagnie nationale de navigation, filiale d’Elf, a commandé aux Chantiers de l’Atlantique une unité de 540 000 tpl. Shell avait commandé la même à deux exemplaires, quelques mois plus tôt. Le groupe World Wide Shipping a commandé à Mitsui Shipbuilding une unité de 414 000 tpl livrable en septembre 1977. Le norvégien Hafdan DitlevSimonsen a commandé à Mitsui un navire du même type attendu pour mars 1978. Bref, tout le monde commande à tour de bras. Le premier choc pétrolier devait calmer le jeu.
– Au 1er octobre, la flotte de commerce française compte 506 navires représentant 7,985 MTjb et 13,321 MTpl. Les 126 pétroliers font le principal: 5,130 Mtjb et 9,496 Mtpl.