D’une capacité de 8 530 EVP et d’une longueur de 335 m pour 42,8 m de large, le CMA-CGM-Attila est le premier d’une série de cinq qui doivent être livrés à Danaos avant la fin de l’année. Il est affrété pour douze ans et doit générer un Ebitda annualisé d’environ 12,7 M$. Selon la présentation financière du mois de juin, le chiffre d’affaires de Danaos généré par les affrètements à long terme est de 6 Md$. Les plus importants clients sont CMA CGM et Hyundaï Merchant Marine; 28 % du chiffre d’affaires chacun. Hanjin et Yang Ming suivent de loin, à respectivement 19 % et 11 %.
Danaos: tout va bien
Fondé en 1972 et coté à New York depuis 2006, Danaos se présente comme l’un des principaux armateurs non-exploitants cotés aux États-Unis. Sa capacité actuelle est de 265 559 EVP répartis sur 56 navires. Il attend, avant la mi-2012, la livraison d’une capacité de 105 650 EVP représentant 10 porte-conteneurs. À la fin de l’année, sa capacité devrait être de 291 149 EVP. Fin 2012, elle devrait avoir augmenté de près de 24,5 %.
La présentation faite aux analystes financiers est surprenante: Danaos explique que la baisse d’activités des KG allemandes profite aux armateurs non-exploitants d’autant que les compagnies exploitantes souhaitent de plus en plus affréter leurs navires. Les tendances à court terme sont bonnes car la demande excède toujours l’offre. Et les grands porte-conteneurs modernes manquent sur le marché.
Les tendances à long terme sont également favorables aux propriétaires affréteurs: la population mondiale augmente ainsi que le commerce mondial. Les distances entre les zones de production et celles de consommation sont longues. La conteneurisation des échanges de marchandise se poursuit, les économies d’échelles sont toujours présentes, le recours au slow steaming et la recherche de l’efficacité énergétique des navires sont des données pérennes.
Toutes les raisons paraissent réunies pour un avenir radieux. L’accident industriel et mondial de 2008-2009 est oublié. Danaos souligne que ses navires sont loués à long terme à des taux fixes sans courir de risque combustible ou « cargaison ».
Les lourdes incertitudes qui ont couru sur Zim et CMA CGM n’ont donc laissé aucun souvenir.