Que le vent ait participé en tout point à l’essor de la marine marchande n’est plus à démontrer. Même si aujourd’hui les navires ne sont plus tractés par la voile, le vent demeure un élément déterminant du voyage maritime. Le vent est toujours un élément déterminant de l’avenir. Nous en voulons pour preuve les projets d’installation de fermes éoliennes le long des côtes françaises et européennes. Les ports devraient en profiter en devenant des bases logistiques pour l’installation et la maintenance de ces futurs projets. Quel port n’essaye pas aujourd’hui de se placer sur ce créneau. Des trafics qui pèseront plus lourd que le vent qui les fera marcher, puisqu’à chaque pâle d’éolienne transbordée, ce sont plusieurs tonnes de trafics qui s’ajoutent. Mais Éole souffle aussi pour un retour à la tradition. Il y a quelques années, un navire à voile pour le transport de vin en Méditerranée a refait surface. Aujourd’hui, les premiers contrats de navires tractés par la voile viennent d’être finalisés. Cargill et l’armateur grec Anbros Maritime ont signé le premier contrat pour un « kite vessel », traduisez navire tracté par un cerf-volant. Les ferries ne sont pas oubliés puisque le positionnement d’éoliennes sur le pont va permettre de produire suffisamment d’électricité pour le navire. Éole reprend du service après avoir été oublié pendant des décennies. Si le vent est un élément important de l’avenir, tout ne repose pas que sur lui.
On ne bâtit pas un avenir sur du vent.