Xavier Galbrun, délégué général de l’Unim, a parfaitement résumé la situation à propos de la réforme portuaire: « Après la gestation depuis 2007, cette réforme a commencé depuis le 3 mai. » Les portiqueurs sont détachés dans les sociétés de manutention pour former, avec les dockers, des salariés portuaires sous une seule convention collective. En intégrant dans leurs rangs les portiqueurs, les sociétés de manutention vont devoir jouer serré. Le coût de la main-d’œuvre portuaire va augmenter de 7 % par les mesures sur la pénibilité. Quand on sait que la masse salariale intervient pour 45 % du prix de la manutention en France, et avec le passif social que ces entreprises vont devoir aussi avaler, combien de tonnes et de conteneurs les manutentionnaires vont-ils devoir ajouter à leur trafic actuel pour conserver la rentabilité de leur entreprise? Un problème mathématique qui pourrait être posé aux élèves du baccalauréat série S, sans craindre de voir des fuites de résultat puisqu’aujourd’hui personne ne connaît la solution, d’autant plus que le trafic reste mou. Ce devoir pourrait aussi être proposé aux étudiants du BTS relations clients pour leur demander comment éviter de perdre des clients en leur proposant une augmentation des tarifs sans garantir une fiabilité sociale. Xavier Galbrun a raison, la réforme commence, mais les problèmes aussi.
Édito
Devoir de vacances
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