Des trains nommés désirs

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Depuis le décret de septembre 2008, le GPMB est gestionnaire et chargé de la maintenance d’un réseau propre de voies ferrées de 21 km sur les terminaux de Bassens et du Verdon et de 37 appareils de voies. Pour l’instant, seules deux entreprises ferroviaires, Fret SNCF et Europorte opèrent sur Bassens via une desserte ferroviaire par semaine chacune. Au Verdon, à part un train spot en 2009, la navette ferroviaire Bruges-Le Verdon, qui a été créée en 2003, a cessé de fonctionner depuis 2008 au moment où la ligne Delmas, armateur racheté par CMA CGM, a cessé de fréquenter le terminal. Au fil des ans, la demande de massification des transferts comme la disparition du « wagon isolé », soit l’assemblage de wagons de clients différents, a ainsi réduit la part du pré et post-acheminement ferroviaire à seulement 4 % à 5 % sur le port de Bordeaux.

Recrutement d’un cadre détaché de RFF

Afin de juguler cette tendance, le GPMB multiplie ses efforts, surfant sur un contexte d’ouverture au marché du fret ferroviaire et dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Première pierre: en janvier, il a recruté une responsable ferroviaire, détachée de RFF, Céline Eymet. « On est le seul GPM à intégrer un cadre détaché de RFF pour développer les pré et post-acheminements ferroviaires. D’autres ports ont des interlocuteurs privilégiés au sein de RFF, mais on a trouvé plus productif, comme on l’a fait auparavant avec la SNCF, d’avoir physiquement la personne avec nous pour travailler sur les dossiers », explique Laurence Bouchardie, chef du département de développement au GPMB.

D’ores et déjà, un diagnostic a été lancé et dont les résultats, parus en mars, ont permis de conclure à un bon état et une viabilité du réseau ferré existant. Afin d’assurer sa nouvelle de maintenance, le GPMB a également retenu, le 8 juin, Eurotunnel pour élaborer le document de référence du Réseau portuaire et le Règlement de sécurité de l’exploitation (RSE). D’ici deux ans, le port mettra en place un gestionnaire d’infrastructure délégué. Concernant la création d’un OFP, Opérateur ferroviaire de proximité, ce n’est guère à l’ordre du jour. Le port envisage malgré tout de s’associer aux études en cours au sein du Certa Aquitaine (Cellule économique régionale des transports d’Aquitaine). L’un des projets les plus immédiats pourrait être la relance de la navette Bruges-Le Verdon. Une navette test pourrait circuler dans les semaines qui viennent pour un redémarrage potentiel au dernier trimestre 2011.

Bien du chemin, cependant, reste à parcourir. Les utilisateurs du port, eux, ne cachent pas leurs difficultés à monter des opérations ferroviaires. « Cela devient compliqué de programmer des opérations spot et d’arriver à une adéquation de prix et de souplesse logistique », témoigne Julien Bas, directeur des silos céréaliers SPBL. « On a fait des trains l’an dernier, mais on a dû arrêter. En s’associant avec diverses entreprises telles que Saipol, Grand moulin de Paris, In Vivo, on travaille à trouver un opérateur ferroviaire, mais même avec une offre mutualisée, cela apparaît difficilement compétitif au plan économique. »

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