STX France: un contrat peut en cacher un autre

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Un de perdu… et un autre de retrouvé pour les chantiers navals de Saint-Nazaire. Le 19 juin, un contrat avec DCNS pour la construction de deux BPC (Bâtiment de projection et de commandement) de type Mistral a été signé avec l’industriel russe Rosoboronexport. DCNS intervient comme maître d’œuvre. La construction, pour les deux plates-formes, est confié aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire. Les chantiers STX ont signé un accord de sous-traitance avec leurs homologues russes d’OPK. Le premier BPC est prévu d’être livré en 2014 et le second en 2015. Ce sont quelque 1 000 emplois en France pendant quatre ans qui seront garantis avec cette commande, comme l’a annoncé le président de la République Nicolas Sarkozy en janvier. Le contrat de la construction de ces deux premiers navires pour la structure russe prévoit en outre une option pour deux autres navires du même type mais construites par des chantiers russes.

Le 22 juin, les chantiers de Saint-Nazaire ont déchanté. Après la victoire, une petite défaite avec la rupture du contrat pour le navire de croisières destiné à l’armement libyen GNMTC (General National Maritime Transport Company, appartenant à 100 % à l’État libyen). Ce navire, dont la livraison est prévue pour la fin 2012, est actuellement en cours de construction dans les chantiers de Saint-Nazaire. 40 % des travaux sont effectués. Commandé en décembre, ce navire fait l’objet d’acomptes à verser aux chantiers. En raison des sanctions internationales contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, le second acompte du mois de mai n’a pu être réglé. Une rupture qui ne devrait pas avoir un impact trop important sur le bilan financier des chantiers grâce « aux couvertures d’assurances pour de tels incidents », indique une dépêche de l’agence Reuters.

Les chantiers sont confiants pour retrouver un acheteur potentiel. Et déjà le nom de MSC Croisières, client majeur des chantiers, est évoqué. « Cela est possible. MSC négocie en même temps un prototype de paquebot encore plus gros que les précédents », a indiqué Nathalie Durand-Prinborgne, secrétaire général de Force ouvrière. Et elle ajoute que ce navire sera certainement bradé. Le directeur général de STX France, Jacques Hardelay, a manifesté dès le 15 avril ses inquiétudes pour le versement de cet acompte. « Je ne cherche pas de nouveaux clients, mais j’y pense très fort », a souligné le directeur général. Quant au financement actuel du navire, « l’État pourra peut être faciliter le financement pour un client alternatif », a continué Jacques Hardelay en avril.

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