« Port de Marseille, une équipe qui gagne », propose déjà Richard Arditti (Eurofret) en prenant la barre du Syndicat des transitaires de Marseille-Fos. Il y a quelques jours, lors de leur assemblée générale, le mot d’ordre était « action commerciale ». « Après la mise en place de la réforme, il faut passer aux affaires concrètes, aller démarcher les gros chargeurs. Ne pas gagner de nouveaux clients et trafics serait un signe d’échec. »
« Il faut retrouver notre dynamisme collectif », s’anime Hervé Balladur, lui-même transitaire (HBI International). Il voit désormais les professionnels investis de cette mission. « On ne pourra plus demander au port de faire l’action commerciale des terminaux. Pour l’instant, les clients sont un peu dubitatifs. Même s’ils reviennent, c’est avec un peu d’inquiétude et en nous demandant si le futur est vraiment assuré. »
Du coup, les transitaires qui étaient jusqu’à présent plutôt spectateurs de la réforme se retrouvent en première ligne. « Il nous appartient de rassurer et convaincre les chargeurs de repasser par Marseille-Fos. C’est à ce prix que notre port se maintiendra en première division », estime Richard Arditti. Côté GPMM, même son de cloche. « Nous devons expliquer aux industriels que ça fonctionne à nouveau et que Marseille a changé », insiste Dirk Becquart, son directeur du développement, en annonçant une campagne de communication qui comportera des visites à Lyon, Toulouse et la Suisse, mais aussi des achats d’espaces publicitaires dans la presse locale et les médias spécialisés.
L’UMF entend faire de sa prochaine AG, le 29 juin, le signal de la reconquête. Beaucoup de clients, armateurs et chargeurs, ont été invités à l’occasion d’une table ronde: « La réforme des ports français, nouvelle dynamique pour Marseille-Fos. » « Désormais, l’organisation rénovée de la manutention permet à la place portuaire de construire une offre de service mieux adaptée aux attentes et aux besoins de la clientèle. L’UMF a l’ambition et le devoir de promouvoir cette nouvelle organisation afin de redresser l’image de son port et donner des signaux positifs à la clientèle des chargeurs et armateurs », justifie Hervé Balladur, avant d’ajouter: « Sans oublier nos partenaires sociaux. »