Lors de son voyage inaugural, le plus grand vraquier au monde, appartenant à la flotte du minier brésilien Vale, le Vale-Brasil, a été rerouté sur le port italien de Taranto. À l’origine, le navire devait rejoindre le port chinois de Dalian avec ses 391 000 t de minerais de fer. « Il s’agit d’une décision commerciale. Il n’y a aucun problème technique ou politique », a indiqué le directeur du marketing de Vale, Pedro Gutemberg. Il n’y a pas de fumée sans feu, indique le proverbe, et les traders ont supposé que la décision du minier brésilien a été motivée par l’incapacité du minéralier d’accoster au port chinois en raison de pressions de la part de la sidérurgie chinoise qui souhaite que son industrie soit protégée. Pour le directeur marketing de Vale, des négociations sont encore en cours entre l’armateur et les autorités portuaires pour garantir un accès dans des conditions optimales au navire. Il a ajouté que Tarente, sur la côte sud de l’Italie, est l’unique port dans le monde à avoir garanti l’accès du navire. « Le déroutement du navire vers le port italien est aussi un changement symbolique pour montrer à nos clients européens que ce navire de type Valemax n’est pas uniquement construit pour les ports chinois. Il offre une grande flexibilité. » En introduisant le premier navire de 400 000 tpl, Vale a rompu un record vieux de 25 ans dans le monde du vrac sec. Le minier brésilien espère que ce navire pourra entrer dans une dizaine de ports dans le monde et servir aussi des plates-formes de transbordement, notamment en Asie du Sud-Est.
7 jours en mer
Vale reroute un navire en Europe
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