Les armateurs grecs ont su faire face à la crise financière du pays mais l’administration du pavillon est dans un « désarroi extrême », selon le comité londonien des armateurs grecs (GSCC, Greek Shipping Co-operation Committee), appelé Grecs de Londres. Dans son introduction lors du dernier rapport annuel présenté à Londres, le président du GSCC, Haralambous Fafalios, a souligné que les armateurs grecs ont « bien négocié les effets de la tempête financière de leur pays. » Ils ont su se préserver de la surcapacité de leurs secteurs traditionnels que sont les vraquiers et les pétroliers, en investissant dans des navires comme les porte-conteneurs, les méthaniers et autres navires de servitudes. En résumé, le président a souligné qu’il y a de la place pour « un optimisme justifié ».
Dans le même temps, Haralambous Falafios a souligné la consternation du GSCC depuis deux ans à l’encontre du gouvernement grec d’avoir défait le ministère de la Marine marchande et d’avoir réparti ses attributions au travers de deux portefeuilles: le ministère des Affaires maritimes, des Îles et de la Pêche, qui a compétence sur le registre national, d’une part, et le ministère de la Protection des citoyens, qui a compétence sur les garde-côtes. Cette réorganisation a eu pour effet de séparer le pavillon de sa source d’une grande expertise dans la gestion des marins et a amené « une plus grande désorganisation, voire une paralysie, de l’autorité administrative du pavillon grec », a continué le président.
Une action rapide doit être entreprise pour éviter un exode massif des navires depuis le registre national vers des registres de libre immatriculation, a conclu le président du GSCC.