ZIM affiche un Ebitda positif

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Sur les trois premiers mois de l’année, l’armateur israélien a vu ses volumes augmenter de 9 % à 509 000 EVP. Opérant sur les grandes routes Est-Ouest et notamment entre l’Europe et l’Asie, les volumes de ZIM ont surpassé les données publiées par CTS (Container Trade Statistics, en charge de l’observation des évolutions des routes maritimes avec l’Europe) dont les chiffres font état d’une progression de 4,3 % depuis l’Europe et de 6,25 % en sortie d’Asie. Le chiffre d’affaires de ZIM a aussi été dopé par une augmentation des taux de fret moyens relevés par l’armateur. Le prix moyen du conteneur est en hausse de 13 % à 1 360 $.

En revanche, les coûts opérationnels ont suivi la même tendance. Ils augmentent de 14 % à 860 M$. Une croissance qui tient d’une part au prix des soutes, et d’autre part aux services portuaires. De plus, la hausse des salaires, estimée à 16 % au cours de cette période trimestrielle, a plombé le compte d’exploitation de l’armateur israélien. Au final, si l’armateur a réussi à dynamiser ses revenus, le résultat d’exploitation demeure dans le rouge avec une perte de 24 M$. Avec des amortissements et des dépréciations évalués à 45 M$, l’Ebitda de ZIM (l’armateur considère l’Ebitda comme le résultat opérationnel auquel il convient d’ajouter les amortissements et les dépréciations) se situe à un niveau positif de 21 M$, soit une progression de 166 %.

ZIM à l’origine d’un nouvel « Irangate »

Le 1er juin, les actionnaires d’Israel Corporation, la famille Ofer, ont été accusés par le gouvernement américain d’avoir vendu un navire pétrolier à l’armement iranien IRISL par l’intermédiaire d’une société singapourienne. Le US State Department, correspondant à notre ministère des Affaires étrangères, a annoncé des sanctions à l’encontre de la société de la famille Ofer. Cette dernière s’est défendue d’avoir eu connaissance de la destination finale du navire. Le silence des politiques, y compris du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, n’a pas laissé sans voix les médias qui se sont délectés de ce nouveau scandale aux airs d’Irangate. Outre la violation de la loi israélienne sur le commerce avec les pays comme l’Iran, cette affaire semble révolter une partie de l’opinion israélienne qui se dit choquée de voir un des principaux groupes nationaux commercer avec une société basée à Téhéran. Le gouvernement israélien se défend d’avoir accrédité des négociations commerciales avec l’Iran. Carmel Shama-Hacohen, président de la commission des affaires économiques de la Knesset (parlement israélien), a interrompu une séance télévisée lorsqu’il a reçu une note qui « ne provient ni d’une personnalité politique ni d’une personnalité économique. Elle démontre que la réalité de cette affaire est bien plus complexe et sensible que nous voulons bien le croire ».

Tirrenia privatisée, enfin presque

La privatisation de l’armement d’État italien Tirrenia touche à sa fin. Le 23 mai, le ministre du Développement économique a indiqué à l’administrateur de Tirrenia, Giancarlo D’andrea, d’accepter l’offre faite par la Compagnia Italiana di Navigazione. Cette dernière regroupe Moby Lines, appartenant à Vicenzo Onorato, Marinvest, faisant partie du groupe de Gianluigi Aponte et Grimaldi, d’Emanuele Grimaldi. A priori, tout devrait être terminé mais l’humeur est plutôt maussade au sein du repreneur. L’administrateur de la CIN, Vittorio Morace, se dit irrité par la décision de la Région de Sardaigne de prendre deux navires de la filiale de Tirrenia, Saremar, et de les faire naviguer pendant trois mois sur les deux routes entre Civitavecchia et Golfo Aranci et Vado Ligure et Porto Torres à des prix moitié moins cher que le marché. Le secrétaire général du syndicat FILT CGIL, Franco Nasso, s’est interrogé sur la procédure. « Est-ce vraiment fini? » Le responsable syndicaliste s’est étonné d’apprendre l’acceptation par le ministère de la Privatisation quand devait se tenir le même jour une réunion au siège social de Tirrenia entre les représentants du personnel et les futurs acquéreurs. Franco Nasso a indiqué que la forme de cette procédure laissait à désirer. « Nous ne pouvons assister passivement à la faillite de cet armateur », a fini par déclarer le syndicaliste.

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