Ferroviaire: quel rôle futur pour le privé?

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Dans un article paru dans la revue de Proparco, une agence de l’Agence française de développement, Édouard de Vergeron, directeur adjoint Afrique de l’Ouest, centrale et australe de Bolloré Africa Logistics, expose son point de vue sur le ferroviaire en Afrique. L’opérateur français est déjà présent dans le ferroviaire en Afrique au travers de deux concessions, en Côte d’Ivoire avec Sitarail, au Cameroun avec Camrail. « Bolloré Africa Logistics a ainsi repris et réorganisé la gestion de ces réseaux ferrés alors en déclin », souligne le directeur adjoint. Outre l’aspect écologique du ferroviaire, l’auteur souligne l’impact économique pour les ports du continent à disposer d’un réseau en bon état de fonctionnement. De plus, le ferroviaire constitue un lien essentiel pour les pays enclavés, en maintenant des prix compétitifs et en réduisant la facture énergétique. Les gains tirés d’un réseau ferroviaire fiable sont immédiats et se chiffrent à plusieurs millions d’euros. « Dans l’immédiat, indique Édouard de Vergeron, la faisabilité de certains projets miniers (nickel et manganèse au Burkina Faso, bauxite et fer au Cameroun), le développement des exportations (huileries, coton, bois, fruits en général) et l’approvisionnement des grands centres urbains passent inévitablement par un chemin de fer économiquement et durablement performant. » Mais la capacité des sociétés privées est limitée et des choix doivent se faire. Les premières années d’exploitation ont été consacrées à l’amélioration opérationnelle de ces réseaux. Ces gains de productivité n’ont pas permis au rail de gagner de nouvelles parts de marché et la réfection du réseau a emporté une large part des investissements au détriment du matériel roulant. Dans ce contexte, les États ont accepté de réviser les conventions de concessions ferroviaires avec les opérateurs privés, et les bailleurs de fonds ont aidé les États dans cette démarche. La question se pose aujourd’hui sur le matériel et la nécessité de l’adapter aux conditions de transport actuelles, à savoir « un mix-produits entre conteneurs, vracs liquides et produits miniers », conclu le directeur adjoint de Bolloré Africa Logistics.

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