« Les entreprises ont la maîtrise totale de leur organisation », explique Walter Schoch, président du Syndicat des manutentionnaires et employeurs de main-d’œuvre du port de Rouen (SMEMOPR). Ces deux années et demie n’ont pas été faciles pour les entreprises de manutention. Entre périodes de forte tension et mouvements sociaux, elles ont continué à travailler tout en suivant de très près l’évolution de la mise en place du volet manutention de la loi de réforme portuaire de 2008. « Nous avons participé à chaque fois qu’il en était besoin aux différentes phases de la négociation », explique Walter Schoch. Les entreprises ont également géré l’important dossier de la cession des outillages. Ce dernier s’est traduit par les cessions effectives des matériels en mai 2010.
Au plan local, le Grand port maritime et ses salariés ont décliné l’accord national. Concernant les entreprises de manutention elles-mêmes, elles ont passé un accord permettant la mutualisation, en cas de nécessité, des personnels transférés. « Pour nous, la date du 3 mai, avec la mise en place effective des détachements des personnels grutiers et portiqueurs, constitue une date importante. Les entreprises ont désormais la maîtrise totale de leur organisation et peuvent travailler comme elles le souhaitent, souligne-t-il. Mais il faudra certainement encore des semaines et des mois pour récupérer les trafics perdus pendant ces trois années difficiles et regagner – définitivement – la confiance de nos clients. »