Le dossier de l’arasement des points hauts du chenal de la Seine a donné lieu à une concertation publique menée au cours de six réunions fin 2007 et début 2008. L’objet de ce projet, pris en compte au niveau du contrat de projet État-Région, est de gagner un mètre de tirant d’eau, soit 11,70 m à la montée de la Seine et 11,30 m à la descente. Son objectif permettra aux navires vraquiers de format Handymax, une classe d’unités en développement aujourd’hui, de pouvoir naviguer en Seine. Sur le plan administratif, ce dossier arrive aujourd’hui dans ses dernières phases. L’enquête publique décidée par les préfets de la Seine-Maritime, de l’Eure et du Calvados et couvrant au total 76 communes, s’est déroulée entre le 28 mars et le 29 avril. Le GPMR espère démarrer les travaux au dernier trimestre 2011. Le chantier se déroulera en plusieurs phases: la première portera sur la zone entre l’estuaire et Port-Jérôme (2011/2012), la seconde sur l’amont (2013/2014) tandis que la troisième phase concernera la descente de la Seine (2014/2015). Il est également prévu l’agrandissement de la zone d’évitage de Hautot-sur-Seine, qui permettra de faire éviter les navires de grande taille. Le budget de ce programme s’élève pour le chantier dragages à 130 M€: le financement est apporté principalement par l’État (51 M€), le Grand port maritime de Rouen (39 M€) et la Région de Haute-Normandie (35 M€). Ce budget s’accompagne d’une enveloppe de 23 M€ pour les opérations de rempiètement des quais (qui consistent à rendre totalement compatibles les postes d’accostage avec le nouveau dimensionnement du chenal) et d’une seconde de 70 M€ pour les mesures environnementales (dont 30 M€ apportés par le département, 30 M€ par l’Agence de l’Eau et le GPMR et 9 M€ par la Région). Sur l’un des points qui ont suscité des observations, la valorisation des matériaux dragués, le GPMR a beaucoup travaillé. « Le projet prévoit le recyclage et la valorisation de 3,5 Mm3 de sédiments dragués dans le chenal amont, de Tancarville jusqu’à Rouen. 2 Mm3 de matériaux tout-venant et sableux seront valorisés dans la filière du BTP; les contrats ont été finalisés fin 2009. 1,5 Mm3 de matériaux limoneux sera utilisé pour le comblement de ballastières et pour la restauration de milieux humides et de paysages », souligne le port. Dans la pratique, le chantier d’arasement ne porte que sur 17 % de la surface du fleuve entre Tancarville et Rouen et sur environ 10 % de la partie endiguée de l’estuaire. Les opérations d’enlèvement d’épaves, préalables au lancement du chantier d’arasement, sont aujourd’hui achevées.
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Amélioration des accès maritimes: un dossier essentiel
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