Ces inspections surprise sont la première étape vers une éventuelle mise en évidence de pratiques restrictives, précise la Commission européenne. Bien sûr, cela ne préjuge en rien de l’éventuelle culpabilité des transporteurs. La Commission n’est liée à aucun délai pour poursuivre ses investigations.
Le jour même, en début d’après-midi, Mærsk Line a confirmé la présence d’inspecteurs de la Commission accompagnés de leurs homologues danois. CMA CGM a répondu positivement à notre interrogation écrite. En fin d’après-midi, Hapag-Lloyd a précisé que la Commission cherchait à savoir s’il y avait eu des violations aux règles de concurrence depuis la disparition en octobre 2008 de l’exemption de groupe dont ont bénéficié les compagnies de lignes régulières.
Pour MSC, c’est le bureau d’Anvers qui a été visité. Les bureaux européens de plusieurs compagnies asiatiques ont également été inspectés.
Bien évidemment, personne ne précise le ou les sujets d’intérêts de la DG concurrence. Selon toute vraisemblance, ils pourraient au moins être double: gestion plus ou moins coordonnée des capacités de transport et/ou des surcharges combustibles, haute saison, d’équipement, etc.
Le 17 mai a été sombre pour les compagnies installées dans les États membres. Il ne faudrait pas qu’il passe au noir. D’autant que de l’autre côté de l’Atlantique, la FMC dépouille les réponses formulées par les uns et les autres sur les avantages et inconvénients du slow steaming, cette méthode écologique de réduction des capacités de transport.