Son premier conseil d’administration s’est tenu le 13 mai. Sans surprise, trois partenaires industriels – Ineos, SPSE (Société du pipeline sud-européen) et CFT (Compagnie fluviale de transport) – ont choisi d’entrer à son capital à hauteur de 34 %. Trois jours plus tard, le 16 mai, les 210 agents du GPMM ont rejoint la nouvelle entité vracs liquides.
La configuration où le GPMM détient 66 % était connue depuis plusieurs jours. Jusqu’au bout, les autorités portuaires ont espéré élargir la part du privé. Jusqu’à son maximum, 49 %? « Rien n’est figé, confiait encore il y a une dizaine de jours Patrick Daher, le président du conseil de surveillance du GPMM en annonçant que le tour de table reste ouvert ».
Les majors de la pétrochimie qui, depuis l’origine, ont marqué leur opposition à une structure majoritairement publique, ne seront pas revenus sur leur décision. Ineos Industries, filiale du groupe britannique qui contrôle le complexe industriel de Lavera relié directement aux deux terminaux pétroliers, participe à hauteur de 20 %. SPSE, qui assure depuis son dépôt de Fos le transport par pipeline de produits pétroliers vers les raffineries de Feyzin, Cressier (Suisse), Karlsruhe (Allemagne) et l’usine chimique de Carling s’est porté acquéreur de 10 % du capital. Enfin, CFT (groupe Sogestran), opérateur fluvial et maritime qui dessert les industries des régions Paca et Rhône-Alpes en produits pétroliers et chimiques depuis Fos et Lavera, détient 4 % des parts de Fluxel.
Mais, précise le GPMM, dans le cadre des statuts actuels, s’il le décidait, l’établissement portuaire pourrait céder une partie de ses actions à de nouveaux partenaires à condition de conserver la majorité du capital.