Le projet Blue Belt entre en phase opérationnelle

Le projet européen Blue Belt a pour objectif de faciliter les échanges d’informations sur les navires naviguant d’un port européen à l’autre. Une manière de promouvoir le short sea shipping en réduisant les obstacles administratifs qui limitent les échanges intra-européens. Au final, il s’agit d’aboutir à l’instauration d’un système de transport maritime sans barrières au sein de l’Union européenne. Le projet Blue Belt a été approuvé lors du conseil des ministres européens des Transports du 2 décembre 2010. Il n’a donc fallu que quelques mois pour passer de la décision au niveau européen à une phase opérationnelle. Cette dernière est placée sous la direction de l’European maritime safety agency (Emsa, Agence européenne pour la sécurité maritime, en français) qui a travaillé en collaboration avec les autorités douanières des États membres de l’Union, les services de la Commission européenne, l’European Community of Shipowners’ Associations (ECSA) et le World Shipping Council (WSC). Depuis le 2 mai, les autorités douanières reçoivent une notification via le système SafeSeaNet de l’Emsa avant l’arrivée d’un navire shortsea dans un port européen. La notification comprend des informations sur les mouvements passés et actuels du navire, par exemple: trajets empruntés, ports touchés, heures prévisionnelles d’arrivée et de départ, etc. Cette notification ne remplace pas, pour l’instant, les documents et autres procédures de douane, indique l’Emsa. Mais si les essais commencés en mai 2011 s’avèrent concluants, il sera alors envisagé une révision des procédures douanières existantes pour le short sea shipping, précise l’Emsa. La date pour une entrée en vigueur définitive du système est actuellement prévue pour le début de l’année 2012. Au total, ce sont 250 navires shortsea, baptisés Blue-ships, qui participent à la phase opérationnelle du projet Blue Belt.