Dans ce port cerné par le centre-ville et des lotissements récents, la Navale veut limiter l’impact des diffusions de peinture. Les produits actuels doivent être appliqués au pistolet, dans des conditions précises d’hygrométrie et de vent. Une entreprise, Saen, dispose d’un bâtiment fermé de 700 m2, qui est donc limité. Peindre les plus gros navires multiplierait par trois le prix de la prestation de peinture. Le sujet n’est donc pas clos et fait l’objet d’une réflexion continue. En ce qui concerne le bruit, certains travaux font l’objet d’une isolation phonique. Les entreprises se sont engagées à ne travailler qu’entre 7 h du matin et 20 h.
Concarneau dispose d’une cale sèche aux normes, avec des moyens de récupération et de traitement. Il reste à mettre aux normes le slipway de 400 t et l’élévateur de 2 000 t, pour plus de 2 M€. Le Conseil général du Finistère ne pourra pas mener le chantier avant trois ou quatre ans. Comme les normes auront évolué d’ici là, les entreprises devront, dans l’attente, récupérer par tous moyens les eaux de carénage et les faire traiter.
Les appels d’offres de réparation navale pourraient d’ailleurs exiger de plus en plus de garanties relatives à l’environnement. Pascal Piriou rappelle que, désormais, la pression émane davantage de la clientèle que de la réglementation. Il s’agit en général de gros clients qui veulent présenter une image positive à leurs propres clients. Cette démarche se retrouve aussi chez certains donneurs d’ordres, notamment publics, quand les cahiers des charges pour des constructions neuves contiennent des clauses relatives au développement durable.