Un potentiel encore à exploiter pour Marseille-Fos

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Toutes les cartes ont été depuis rebattues par l’industrie chinoise. Mais la bataille des échanges avec l’Allemagne et l’Europe centrale dont les trafics sont aspirés par les ports du range nord a toujours lieu sur terre.

Au départ de Marseille-Fos, les liaisons par lignes régulières maritimes sur l’Allemagne et le nord de la Russie sont, en effet, de l’ordre du symbolique. Elles ne concernent que le conteneur. Turkon Line assure une desserte directe hebdomadaire sur Hambourg. Tandis qu’à la même fréquence mais par transbordement, Mærsk touche Bremerhaven, Aarhus, Riga, Talin et Saint-Petersbourg, et MSC y rajoute les ports de Gdynia et Klaipeda. En tonnage de marchandises diverses, l’Allemagne se présente comme le meilleur client de la zone avec 12 Mt. Groupées, l’Estonie et la Lettonie atteignent le million de tonnes. Outre la route, les flux entre l’Europe centrale et orientale se jouent par rail. Naviland touche Anvers et Duisburg, tandis que RailLink offre une rotation trois fois par semaine sur Ludwigshafen (jour B ou C). Les trafics concernés au premier chef sont des produits chimiques à destination des pays du Maghreb et de Méditerranée orientale et des huiles alimentaires (tournesol/colza) post-acheminées par le fer en partie vers la Suisse. Les pipelines, gazoducs et oléoducs, qui desservent l’Allemagne (Karlsruhe, Mannheim) restent encore les plus sûrs vecteurs des échanges. Contraint d’élargir l’espace de son hinterland pour pallier la faiblesse de son environnement industriel, Marseille-Fos « louche » toujours sur la puissance germanique à qui il faudra fournir plus que des signes d’une fiabilité assurée. Pour le port méditerranéen, la mer Noire offre un autre point d’entrée en Europe centrale. Elle a pendant longtemps été une clé d’accès de l’ex-bloc des pays de l’Est. Là aussi, la page de l’Histoire a été tournée. Qui se souvient encore qu’un armement comme la Compagnie méridionale de navigation est allée chercher du tonnage en mer Noire? Aujourd’hui, le trafic avec cette zone de l’Europe se résume toujours aux hydrocarbures avec quelque 11 Mt suivant le dernier pointage. Quant aux conteneurs, les liaisons s’effectuent par transbordement au départ de Fos. MSC assure un départ hebdomadaire à destination de Varna, Constanza, Ilichevsk, Odessa, Poti, Batum et Novorossisk. Mærsk, Safmarine, CMA CGM, ZIM et Arkas également présents, touchent en moins grand nombre. Tout reste à faire, résume Dirk Becquart, le directeur du développement du GPMM qui connaît bien cette zone. « Ces marchés font partie de notre cible », assure-t-il.

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