Selon les chiffres des Douanes, en 2010 le commerce extérieur français a enregistré un solde négatif à 51 Md€. Les exportations ont pesé 392 Md€ et les importations 443 M€. La part des pays de l’Est européen a représenté une faible part de ce commerce. Avec 29 Md€ d’exportations vers ces pays, le commerce extérieur français est peu tourné vers les pays d’Europe centrale et orientale puisqu’il représente 7,5 %. Pour les importations, le poids des pays de l’Est européen s’élève à 8,7 % à 38 Md€. Au final, le solde de la balance commerciale avec les pays de l’Europe de l’Est s’est affiché comme négatif en 2010 à 9,6 Md€. Une tendance qui ne se dément pas sur les trois dernières années. Après avoir affiché un déficit de 8,4 Md€ en 2008, puis de 6,1 Md€ en 2009, en raison de la baisse des importations, notamment avec la Russie, les chiffres de 2010 accélèrent l’écart entre importations et exportations. Ces différents pays, allant de la Russie à la Bosnie Herzégovine en passant par l’Autriche, la Pologne, la Bulgarie ou encore les pays scandinaves, ne font pas partie des courants de flux en hausse en 2010. En effet, dans son rapport annuel, la direction des Douanes note une hausse des échanges avec l’Asie et l’Allemagne. Les trois principaux pays partenaires de la France dans cette région de l’Europe sont la Russie, la Pologne et la Suède. Ces trois États pèsent pour plus de la moitié des échanges avec les pays membres de l’Europe centrale et orientale.
Une vivre progression notée par les services des Douanes
Dans sa note de conjoncture pour l’année 2010, les services des Douanes notent une progression vive des nouveaux États membres de l’Union européenne. Une progression qui tient particulièrement à l’industrie automobile et des équipements mécaniques. Un certain nombre de modèles automobiles sont construits dans ces pays, notamment en Pologne et en Roumanie. L’exportation de pièces détachées pour la construction et l’importation de véhicules finis alimentent les principaux courants économiques entre la France et ces pays. Une explication de cette tendance provient notamment de la fin de la prime à la casse distribuée par le gouvernement français, achevée le 31 décembre. Le gonflement des commandes a joué. Au final, les pays produisant des modèles de véhicules achetés en France ont vu leur balance commerciale avec notre pays s’accroître et permettre ainsi un rattrapage par rapport à 2009. En effet, l’année 2009 a été marquée par un net fléchissement des relations économiques de la France. Les pays de l’Europe de l’Est n’ont pas échappé à ce mouvement. Si, en 2010, les données des Douanes montrent un redressement du commerce extérieur, les données ne sont pas revenues à leur niveau de 2008, avant la crise économique. Autre flux important d’importation depuis les pays d’Europe de l’Est, le matériel informatique et électronique qui provient pour une partie de Hongrie et de République Tchèque, même si la majorité des produits consommés par les Français en la matière sont originaires d’Asie. La hausse en 2010 des importations depuis la Russie tient principalement à la facture énergétique. Pays producteur de gaz et de pétrole, la Russie entre pour une part non négligeable dans les approvisionnements en hydrocarbures. La reprise économique nécessitant des hydrocarbures participe à notre déficit commercial avec la Russie. Enfin, la Suède apparaît dans une bonne position dans ce classement. Premier partenaire de la France dans les pays nordiques, les échanges avec la France se font surtout sur les véhicules industriels et les produits pharmaceutiques. La Suède est aussi un investisseur important pour la France. Les entreprises en provenance de ce pays ont représenté plus de 15 000 emplois sur le territoire national au travers de sociétés comme Ikea, H&M, Securitas ou encore Volvo.