Les ports français entrent dans le XXIe siècle

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Le 3 mai, Christian Paschetta, président de l’Unim et Geoffroy Caude, délégué général de l’UPF, ont représenté la réforme portuaire lors de la réunion de l’ADPF (Association pour le développement des ports français). La date a été symbolique puisque le jour même, les ouvriers portuaires devaient entrer dans les sociétés de manutention, et la nouvelle convention collective unifiée entrer en vigueur. Ce 3 mai aura malgré tout connu des ratés avec, à Bordeaux, le refus de signer les conventions tripartites. À Marseille et au Havre, les grutiers détachés ont obtenu une prime versée sur plusieurs années.

Lors de la présentation, les deux responsables de la partie patronale de l’industrie portuaire ont remonté le temps pour analyser les différentes embûches semées sur le parcours depuis l’adoption de la loi le 4 juillet 2008. Avec la nouvelle organisation du travail et les dispositions sur la pénibilité, « dont certains ports européens disposent déjà », a souligné Geoffroy Caude, les ports français entrent dans le XXIe siècle. Des questions restent en suspens comme la gestion « trop financière des ports », selon Christian Paschetta, ou encore « le besoin de se doter de moyens pour avoir une connaissance précise des trafics et des coûts de passage de façon à pouvoir apprécier l’évolution de la compétitivité des ports, prendre en temps opportun les mesures nécessaires et faciliter l’information des clients », a demandé, dans une déclaration, l’Académie de Marine.

Bordeaux: Échec des négociations

Le suspens a duré jusqu’au dernier moment. Le 3 mai, les négociations battaient encore son plein entre les sociétés de manutention, le GPMB et les salariés manutentionnaires. L’objet du conflit? D’après les syndicalistes CGT du port: le non-respect d’un accord passé en août 2009 sur l’organisation du travail et la réclamation de documents de régime de Sécurité sociale non fournis par le port. La réunion « de la dernière chance » qui s’est tenue à Paris le 3 mai entre la direction du port et son ministère de tutelle n’a pas pu sauver la mise. Le 4 mai, un communiqué de presse du GPMB a indiqué « qu’aucune convention tripartite ne peut être signée avec la société BAT* ». Faute d’accord, les différents partenaires se retrouvent dans des situations délicates. Propriétaire désormais de l’outillage, la société BAT pourrait proposer prioritairement aux 47 salariés pressentis pour le transfert « une proposition individuelle en vue d’une possible embauche ». Jusqu’au 15 mai, le GPMB s’engage, lui, à prolonger la prestation de conduite et de maintenance de l’outillage, « afin de permettre au BAT de s’organiser ».

* La société Bordeaux Atlantique Terminal est constitué par le GPMB à hauteur de 20 % et les deux sociétés de manutention Sea Invest et Balgerie.

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