Le câblier Île-de-Sein de Louis Dreyfus Armateurs (LDA) et Alcatel-Lucent est le navire affrété par le Bureau enquêtes et analyses (BEA) pour réaliser les opérations maritimes relatives à l’enquête sur le crash du vol Air France (AF447) Rio-Paris survenu le 1er juin 2009. Le 3 mai, le deuxième enregistreur de vol a été remonté par le robot sous-marin filoguidé Remora 6 000 à bord du navire. Le premier enregistreur est à bord depuis le 1er mai, sous scellés. « C’est une nouvelle très encourageante pour les familles qui vont pouvoir connaître toutes les circonstances de l’accident après près de deux ans d’attente », a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Du côté des armateurs, les premières pensées vont aussi aux proches des disparus: « Nous exprimons nos profonds regrets et notre profonde solidarité envers les familles des victimes. Nous sommes fiers que les technologies développées par les équipes de LDA/Alcatel Lucent et l’expérience de nos équipages puissent être mises à contribution dans la recherche des causes du drame. » L’Île-de-Sein est arrivée sur la zone des recherches le 26 avril après une escale au port de Dakar où il a embarqué les enquêteurs. Spécialisé dans la pose et la maintenance de câbles sous-marins, il est aussi adapté à la recherche et au relevage d’épaves. Extrêmement puissant et équipé d’un positionnement dynamique, il peut conserver une position en un point donné même dans des conditions de mer formée. D’autres navires de LDA ont déjà participé à ce type de recherche. L’Île-de-Batz a remonté les enregistreurs de vol du Boeing accidenté à Charm El Sheikh en 2004; l’Île-de-Ré a participé aux recherches suite à un crash d’un avion au large de Moorea en 2007.
7 jours en mer
Le câblier Île-de-Sein a remonté les boîtes noires du vol AF447 Rio-Paris
Article réservé aux abonnés