Le terminal méthanier de Dunkerque sera bien construit, ce qui « s’inscrit dans la stratégie globale du groupe » en matière de mix énergie, a confirmé Henri Proglio. Un prochain conseil d’administration d’EDF le confirmera. Total sera bien partie prenante, ce qui sera là aussi « confirmé dans les prochains jours », a promis Christophe de Margerie. Le projet doit être livré fin 2015. Il est évalué aujourd’hui à 1,5 Md€, dont 130 M€ d’infrastructure portuaire à la charge du GPM de Dunkerque, 500 M€ de raccordement au réseau à la charge de GRT Gaz, et le solde pour le premier des trois maîtres d’ouvrage, EDF. EDF cherche à élargir le tour de table pour l’accompagner. Total s’inscrit pour 10 %, d’une part en une sorte de compensation à la fermeture de la raffinerie des Flandres, d’autre part en une brique de sa stratégie GNL, un point fort de l’entreprise.
Le terminal aura une capacité d’émission annuelle de 13 Mdm3, indique EDF, ce qui s’inscrit plutôt dans la fourchette haute du projet. Dunkerque augmente de plus de 20 % les capacités d’importations de gaz naturel de la France. Cela représente 135 cargaisons de méthaniers d’une moyenne de 160 000 m3 par navire, mais EDF indique compter sur 80 navires environ. De quoi restaurer les comptes des services portuaires de Dunkerque, et au moins, pour partie, ceux du Grand port maritime.
Le terminal comprendra un poste de réception pouvant accueillir les Qatarmax de 270 000 m3, trois réservoirs de stockage de GNL de 190 000 m3 chacun, une unité de regazéification, une prise d’eau de mer à la sortie des eaux réchauffées de la centrale nucléaire voisine et le raccordement au réseau. Les dossiers d’appels d’offres sont prêts de longue date.