Le trafic du port de Dieppe a progressé de 4,2 % l’an dernier à 1,77 Mt . La ventilation du trafic sur l’année mérite d’être soulignée: à la fin du premier trimestre, Dieppe était en retrait de 11,25 %. Fin juin, le déficit n’était plus que de 8,64 %, et trois mois plus tard de 0,76 %. Au final, c’est donc une croissance de 4,2 % qui est réalisée. L’activité a sérieusement rebondi au second semestre: le premier trimestre était en retrait de 11,25 % par rapport au premier trimestre de 2009 et le second de 6,31 %. Le troisième et le quatrième trimestre affichent respectivement + 20,15 % et + 22,15 %.
La principale composante du trafic dieppois est bien entendu le transmanche. Il a été marqué d’une quasi-stabilité l’an dernier (− 4,2 %); la fréquentation passagers s’est légèrement accrue (+ 1 %). Le résultat est bon dans le contexte difficile de cette activité pour l’ensemble des opérateurs.
Dans le secteur du commerce, la trituration (Saipol) a augmenté sensiblement son volume, avec la réalisation d’importations de graines de colza en raison d’une mauvaise récolte française (contrairement à l’année précédente où la production nationale avait été utilisée). Les deux autres composantes, à l’export celles-ci, tourteaux et huiles, connaissent également une hausse (+ 8,6 % et + 24,8 %).
La principale diversification du port concerne les trafics d’éoliennes. « Depuis 2007, plus de 40 navires d’éoliennes en provenance du Danemark et d’Allemagne ont fait escale au port de Dieppe pour au total environ 20 000 t manutentionnées, soit des dizaines d’éoliennes terrestres pour des chantiers régionaux, du nord et du centre de la France, souligne Alain Le Vern. Les trafics de niche sur le port de Dieppe représentent 4 % du tonnage mais 20 % des recettes de l’activité commerce. » Éoliennes, bois, broyas de pneus et ferraille, le port a consolidé l’an passé ses nouveaux produits. Sur le bassin de Paris sont également traités des trafics de graviers et sables.
Autre trafic – important lui aussi –, celui des graves de mer, activité implantée dans le port extérieur. La production débarquée a totalisé près de 300 000 t (+ 9,7 %).
Deux ports
Le port de Dieppe est constitué de deux zones.
• Le port extérieur, accessible aux navires jusqu’à 9 m de tirant d’eau, dispose d’un poste à quai (graves de mer, colis lourds, etc.), de 50 000 m2 de terre-pleins et du terminal transmanche.
• Le port intérieur peut recevoir pour sa part des unités de 160 m de long avec 9 m de tirant d’eau. Le bassin de Paris présente 1 200 m linéaires de quais et dispose d’une superficie de terre-pleins de 62 500 m2.
• S’y ajoutent 14 600 m2 de hangars classiques et un hangar spécialisé en froid positif (+ 2 Co/+ 16 Co) de 14 100 m2.