L’un des trafics du port de Fécamp joue un rôle significatif, les agrégats marins. Suivant les années, le volume débarqué est assez variable, ce qui peut faire bouger les chiffres. Le manque de grands chantiers dans la région est à l’origine de la diminution de ce poste l’an dernier (− 21 %). Un autre trafic a disparu du port cauchois, le sel marin, après le départ des Salins du Midi. Côté exportations, le gros du tonnage est assuré par des panneaux de particules usinés dans l’arrière-pays et dont la destination principale est le Royaume-Uni. Ce trafic connaît lui aussi sa plus mauvaise année depuis au moins six ans, en raison d’une parité euro/livre sterling défavorable.
A contrario, les trafics d’importation de bois sciés sont orientés à la hausse, tandis que le courant d’entrée de pâte a doublé en volume par rapport à 2009. À noter également la bonne performance des trafics d’huiles dont le volume progresse de près de 20 %. Enfin, Fécamp est le port de passage de colis lourds en lien avec la centrale nucléaire de Paluel. En 2010, il a ainsi vu passer un transformateur de 256 t déchargé de la barge Ro-Ro britannique Terra-Marique, une unité très particulière de 80 m de longueur à faible tirant d’eau.
En début d’année, la CCI soulignait que « le nombre de 70 escales pour le commerce [en 2010] a suivi la crise économique. Il sera en hausse pour le nouvel exercice, les prévisions étant positives ».
Objectif: 500 000 t
Même si les résultats ont été difficiles l’an dernier, le port ne désespère pas, loin de là. « Notre objectif est d’atteindre 500 000 t de trafic, a souligné Bertrand Duboys-Fresney, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Fécamp/Bolbec, concessionnaire du port, lors d’une réunion de promotion. Le port de Fécamp génère 800 emplois directs et indirects. C’est un poumon pour l’économie. » La cible des responsables fécampois se situe autour des navires de taille moyenne. Le port est en mesure d’accueillir des unités d’un maximum de 105 m de longueur.
Dans le sens d’un redéploiement, le directeur général de la CCI, Joël Mercier, a expliqué que le port faisait l’objet d’une série d’initiatives: plaquette de présentation, nouveau hangar en fond de bassin Freycinet, regroupement des services liés au port, actions de promotion et de prospection, etc.
Le positionnement du port est également un atout: « Le port de Fécamp dispose d’une très bonne localisation, à proximité à la fois des autoroutes et des grandes routes maritimes », explique Régis Fratras, directeur de Sea Invest Fécamp. Cette société est le principal acteur de l’activité fécampoise (agence maritime, transit, manutention, affrètement routier, gestion des stocks, etc.).
Le port de Fécamp en chiffres
• Le port de Fécamp est accessible aux navires de commerce de 105 m de longueur (soit environ 5 000 t de port en lourd).
• Le tirant d’eau admissible est de 5,5 m à 7,5 m en fonction des marées.
• Globalement le port dispose de deux bassins pour l’activité commerce, avec sept postes à quai de 80 m à 300 m de longueur.
• Les superficies de terre-pleins atteignent 30 000 m2 et celles des hangars 25 000 m2.
• Le matériel de manutention comprend cinq grues (2 de 6 t, 2 de 8 t et une de 12 t).
• Le port est agréé ISPS (ensemble des quais et terre-pleins) et dispose des statuts PIF (point d’inspection frontalier) et PEC (point d’entrée communautaire).