Lentement mais sûrement, Port-Vendres s’affirme comme une place incontournable dans la logistique des fruits et légumes. Le site portuaire – géré par la Chambre de commerce et d’industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales – a enregistré en 2010 une augmentation de 11 % des volumes de fruits et légumes en transit. Ce qui représente 310 178 t de fruits et légumes.
Le principal atout du port de marchandises tient à sa spécialisation dans les trafics de fruits et légumes, dont l’activité a été « dopée » en 2010 par le débarquement d’agrumes en provenance d’Afrique du Sud, de fin juillet à début octobre. « Quatre escales de navires chargés d’agrumes ont été initialement programmées, et ce sont finalement neuf navires en provenance d’Afrique du Sud qui ont débarqué à Port-Vendres », commente Édouard Raymond, responsable de la commission Port-Vendres à la CCI de Perpignan et des Pyrénées-Orientales.
Les produits en provenance du Maroc ont également continué à augmenter de 6 %, malgré les difficultés de production de tomates et d’agrumes liées à de graves perturbations climatiques, notamment dans la région d’Agadir, en début de saison. 89 247 t de fruits et légumes ont débarqué à Port-Vendres en provenance du Maroc en 2010.
Cette progression confirme le succès des lignes régulières avec Agadir, desservies par des navires de type feeder qui transportent des conteneurs réfrigérés de 20 à 45 pieds: « Ce type de transport de fruits et primeurs donne entière satisfaction aux professionnels du Marché International Saint-Charles de Perpignan. »
Amélioration des conditions de stockage
La spécialisation favorise ainsi le maintien d’un niveau d’importations toujours largement supérieur aux exportations, qui ont tout de même augmenté de 55 % en 2010: 283 000 t de fruits et légumes ont été importées en 2010 (+ 8 %) et 26 596 t ont été expédiées depuis Port-Vendres, notamment vers l’Afrique de l’Ouest, concernant principalement diverses fournitures et équipements destinés aux plantations de fruits.
Cette spécialisation permet également de mieux cibler les investissements pour améliorer le fonctionnement de la plate-forme portuaire. À ce titre, plus de 750 000 € ont été consacrés ces derniers mois à l’amélioration des conditions de stockage, dont 350 000 dédiés aux travaux de remplacement de deux unités de production de froid des cellules du Terminal fruitier, actuellement en cours de finalisation. « Ce sont des équipements qui vont contribuer à maintenir le niveau d’excellence du port en matière de fruits et légumes », assure Édouard Raymond.