« La période écoulée a été très dure pour tout le monde. Mais cette signature n’est pas une victoire d’une partie sur une autre. D’ailleurs, ce n’est pas une victoire. » Christian Leroux, le président de l’Union maritime et portuaire (Umep) du Havre, a officiellement manifesté son soulagement et sa satisfaction lundi dernier à l’annonce faite quelques jours auparavant sur la signature des accords portant sur la réforme portuaire en France. Un motif de satisfaction d’autant plus grand que les grèves à répétition ont grandement affecté la place portuaire havraise au cours de ces trois dernières années. Jean-Louis Le Yondre, président du syndicat des transitaires et des commissionnaires en douanes, estime que l’impact des mouvements sociaux a fait perdre au port un trafic d’un million de conteneurs. « Avec le détournement de 30 % du trafic vers les ports du Nord, nous avons fait le bonheur de nos concurrents », affirme-t-il. Christian Leroux tempère ses propos en rappelant que les grèves peuvent affecter tous les ports du monde, citant l’exemple du port de Los Angeles. Christian de Tinguy, le président du Gemo (Groupement des employés de main-d’œuvre), indique qu’au niveau havrais, sur les 210 travailleurs portuaires du GPMH considérés comme transférables, 205 vont devoir rejoindre à compter du 3 mai quatre grandes entreprises de manutention: Manutention Terminal Nord (Groupe GMP), Dockers de Normandie (groupe TN), CNMP et Transmanutention (groupe SHGT). Au niveau de la convention locale, le statut qui s’était appliqué pour les dockers lors de la réforme de 1993 devrait désormais s’appliquer aux portiqueurs.
7 jours en mer
L’Umep satisfaite et soulagée
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