Le pot de fer et le pot de mer

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L’annonce est passée relativement inaperçue. Deutsche Bahn a réalisé au cours des dernières semaines des essais de trains directs depuis le centre de la Chine (Chongqing) sur Duisbourg. Un trajet de 10 300 km qui a pris 16 jours. Deux routes ont été essayées: l’une au sud par le Kazakhstan et l’autre par le transsibérien. Cette dernière affiche 2 000 km de plus. L’essai est concluant pour l’opérateur ferroviaire allemand qui aligne les avantages par rapport au maritime: un temps de transport divisé par deux. Deux fois moins de temps pour dix fois moins de conteneurs. Un train complet prend en moyenne 160 EVP quand un navire en emporte plus de 10 000 EVP. La concrétisation de ces essais ne pose pas encore la question d’une concurrence frontale entre le fer et le maritime sur la liaison Europe-Asie. Depuis Shanghaï, chaque jour plusieurs navires partent pour l’Europe. Il en faudrait des trains pour concurrencer le maritime! Là où les armateurs pourraient s’inquiéter, ce serait de voir les zones Seca, restreignant les émissions de soufre, s’étendre sur le parcours Europe-Asie. Le surcoût deviendrait tel pour le maritime que le coût à la boîte serait parfois plus avantageux par fer que par mer. Et le pas à franchir est petit pour un ministre des affaires étrangères, autiste sur les questions maritimes.

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