Le sentiment d’un armateur sur les événements actuels

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« Pour la première fois, en décembre, un navire de Norden a été attaqué par des pirates, a rappelé Hugo Mogens, président du groupe, lors de l’assemblée générale annuelle le 11 avril. Le Nord-Strait, chargé d’huile végétale, faisait route vers Rotterdam et était à environ 1 800 km des côtes somaliennes quand une embarcation suspecte a été détecté par l’équipage sur le radar ». Les pirates, armés d’AK47, ont lancé sur le pont des grenades « qui n’ont heureusement pas explosé », a continué Hugo Mogens. Les tentatives de monter à bord des pirates ont également échoué, « grâce aux mesure prises par l’équipage, dont je tiens à saluer le courage, le sang-froid et les efforts ». Les membres de l’équipage ont bombardé les pirates au moyen de canons à eau. En augmentant et réduisant brutalement la vitesse, le capitaine a créé des remous autour du navire qui ont fini par empêcher les assaillants de s’approcher et les décourager. En février 2011, un autre navire de Norden, le Nord-Express, a également échappé à une attaque, mais de manière plus aisée. Hugo Mogens a critiqué la position des autorités internationales qui assurent que la solution à la piraterie en Somalie est le rétablissement d’un état souverain et la restauration des structures sociales du pays. « Bien sûr, que c’est la bonne option pour le long terme. Mais d’ici-là, pour permettre aux navires de passer au large des côtes somaliennes, il faut maintenir une force navale internationale aussi longtemps que nécessaire. Toutes les autres idées sont des chimères ». Le président de Norden a encore précisé que, fournir des armes à l’équipage n’était pas une solution, ni accueillir des hommes armés à bord.

À la fin de l’année 2010, de grandes inondations ont frappé une partie de l’Australie. Les exportations de charbon ont été interrompues. Norden avait quelques navires dédiés au transport de charbon du Queensland et il va falloir du temps pour renouer avec les niveaux de trafic d’avant les inondations, a indiqué le président du groupe. En début d’année 2011, les révolutions en Tunisie, en égypte et la guerre en Libye ont eu pour conséquence une élévation des prix du baril de pétrole brut. Pour Norden, le prix des soutes a alors grimpé de 20 à 25 %. Pour sa part, le conflit en Libye « a profité au marché du transport de produits pétroliers à court terme, a annoncé le président de Norden. Les stocks ont diminué, les distances à parcourir ont augmenté ». En ce qui concerne le tremblement de terre suivi d’un tsunami au Japon, Hugo Mogens a relevé que « contrairement à certains pronostics, il n’y a pas eu de conséquences négatives sur les marchés du transport de fret ni sur les taux ». Le Japon est la troisième économie mondiale, le troisième plus gros importateur de pétrole et le premier pour le gaz naturel. La reconstruction va nécessiter l’importation de nombreuses matières premières: fer, acier, bois, ciment, charbon, produits pétroliers, etc. Déjà bien présent au Japon, Norden se tient prêt pour répondre aux besoins de transport à venir.

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