Le dialogue compétitif de Seine-Nord est lancé

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« Oui, aujourd’hui, le dialogue compétitif de Seine-Nord est lancé avec 97 % du financement réalisé », a répondu le président de la République lors d’un déplacement le 5 avril dans la Somme à la question directe posée par Alain Gest, président de Voies navigables de France (VNF). Nicolas Sarkozy a également rappelé: « Ce projet est indispensable pour le réseau fluvial français aujourd’hui coupé du réseau fluvial européen. Il faut investir dans des projets qui créent de la richesse et de la croissance. Répondre à la crise économique, ce n’est pas freiner ce projet central, au contraire. » Le lancement du dialogue compétitif va permettre au maître d’ouvrage VNF de commencer les discussions avec chacun des deux groupements candidats, conduit respectivement par Bouygues TP et Vinci Concessions. La signature d’un contrat de partenariat public-privé pourrait intervenir dans le courant 2012. Les travaux commenceraient dans la foulée pour une mise en service de l’ouvrage programmé pour 2016 ou 2017. Le coût de la construction du canal est évalué à 4,5 Md€. Pour mieux préparer l’ouverture de SNE, le président français a décidé la création d’un groupe de travail pour voir « comment faire vivre le canal, comment l’unir au Grand Paris, à la réforme portuaire, aux autres modes de transport ». L’objectif étant que le canal soit « au service d’un nouveau développement durable ». Le lancement du dialogue compétitif de SNE a été annoncé en ouverture d’une table ronde consacrée à l’avenir du transport fluvial. L’occasion pour le chef de l’État de présenter d’autres propositions attendues par le secteur. Afin de faire face aux besoins évalués par Entreprendre pour le fluvial à 1 200 unités dans les douze années à venir, un « nouveau fonds de capital-risque associant VNF, les banques et le Fonds stratégique d’investissement » devrait être mis en place. Concernant la question des plus-values à verser à l’État lors des sessions, Nicolas Sarkozy a assuré être d’accord pour travailler sur le sujet mais sous conditions. Lors de la vente d’une unité pour cessation d’activités, la plus-value serait maintenue, car « il faut bien des impôts pour financer les dépenses de l’État ». Mais si la cession est réalisée pour réinvestir dans une unité plus moderne, la plus-value pourrait être supprimée car « là elle peut freiner le développement du secteur ». Enfin, le président a assuré que « la réalisation du canal ne va pas prendre tous les investissements du fluvial en France ». Il faut poursuivre les autres projets du secteur, notamment la Seine amont, le canal du Rhône à Sète, les liaisons Saône-Moselle et Saône-Rhin.

De la satisfaction et un bémol

Les acteurs du secteur ont largement exprimé leur satisfaction devant le lancement du dialogue compétitif de SNE après les incertitudes des derniers mois. Seul bémol, du côté du Syndicat professionnel de la batellerie artisanale dont les représentants n’ont pas été admis à la table ronde en ouverture de laquelle l’annonce sur SNE a été faite. Le syndicat estime que « le projet tel qu’il est présenté ne résulte d’aucune réflexion sérieuse sur les conditions et les coûts d’exploitation à long terme. Il est essentiel d’engager un véritable débat sur les choix techniques pour éviter d’engloutir les fonds publics dans une réalisation dont la fiabilité et l’économie de gestion ne seraient pas avérées ».

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