Les nouveaux actionnaires d’Hapag Lloyd seront-ils asiatiques et arabes? Les spéculations vont bon train à Hambourg, alors que le fonds souverain du Sultanat d’Oman et le logisticien chinois HNA ont entamé des pourparlers pour s’approprier chacun 15 % du capital de l’armateur. À l’origine de ce rebondissement, les tergiversations de TUI. Le groupe de tourisme, qui souhaite se désengager complètement de sa filiale de porte-conteneurs, espérait mettre ses parts (38,4 %) en Bourse d’ici mi-avril. Mais la crise japonaise a eu raison de ce calendrier. Conséquence de l’instabilité des marchés, la valorisation de Hapag Llyod aurait fondu d’un cinquième. D’où ce plan B imaginé par TUI qui préfère céder directement une partie du capital à un investisseur, sans passer par le parquet de Francfort. Si l’affaire est quasiment bouclée avec le Sultanat d’Oman, les discussions avec HNA n’en sont qu’à leur début. Le processus est surveillé par les actionnaires majoritaires. Regroupés au sein d’un consortium qui compte la Ville de Hambourg et plusieurs investisseurs hambourgeois dont Michael Kühne, ils veillent à ce que la compagnie ne quitte pas son port d’attache. TUI indique que l’option d’une mise en Bourse reste d’actualité, le groupe s’y préparant en parallèle.
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Hapag Lloyd: la perspective d’une mise en Bourse s’éloigne
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