Pour une vraie politique fluviale

Inland navigation Europe (INE), the European barge union (EBU) et the European skippers organisation (ESO), trois lobbies bruxellois du secteur fluvial, ont publié un commentaire commun sur le Livre blanc dévoilé par la Commission européenne le 28 mars. Les trois organisations ont observé que « plus de marchandises et de passagers sur le réseau européen de voies navigables est bien l’un des moyens de parvenir à remplir les objectifs de réduction de CO₂ ». Même si les ambitions fixées par Bruxelles d’une diminution de 60 % des émissions à l’horizon 2050 sont sans doute « très optimistes ». Les trois lobbies ont surtout regretté que les objectifs de transfert modal pour les modes fluvial et ferroviaire ne concernent que des distances supérieures à 300 km. « Les problèmes de congestion sont concentrés sur les courtes distances et c’est justement là que la voie d’eau trouve tout son intérêt. » Pour faire réellement avancer le mode fluvial, l’INE, l’EBU et l’ESO attendent donc, en plus du Livre blanc, l’établissement d’une « véritable et ambitieuse politique fluviale au niveau européen ». Les trois lobbies veulent travailler étroitement sur ce sujet avec la Commission européenne, notamment dans le cadre de la révision en cours du Réseau transeuropéen de transport (RTE-T) qui veut privilégier les liaisons ports maritimes-ports intérieurs mais doit aussi reconnaître l’importance de ces derniers pour la desserte des agglomérations et des centres industriels.