Le compte à rebours est lancé: d’ici mi-avril, les premiers navires en provenance du Japon devraient atteindre les ports européens. Des porte-conteneurs potentiellement radioactifs à l’image du MOL-Presence: ce porte-conteneurs de l’armateur nippon Mitsui OSK Lines qui avait navigué à proximité de la centrale de Fukushima, a été refoulé du port chinois de Xiamen, le 21 mars. Motif invoqué: il présentait un taux de radioactivité supérieur à la normale.
Alertées par cet incident, les autorités portuaires de Hambourg négocient actuellement un plan d’urgence avec les douanes et les responsables locaux des affaires intérieures. L’objectif est d’organiser des contrôles antiradio-actifs systématiques de tous les navires en provenance d’Asie. Les modalités de ces mesures restent encore à définir, car jamais le site n’a été confronté à pareil risque. « En règle générale, les navires qui accostent ici ont déjà fait étape dans un autre port européen. Dans ce contexte, c’est un avantage », rassure un porte-parole du port hanséatique.
Car ailleurs aussi on se prépare au pire. Rotterdam exige des navires asiatiques qu’ils présentent la liste des dix derniers ports où ils ont mouillé. Et avant d’être autorisés à accoster, une équipe du port vérifie l’absence de radioactivité à bord. Face à la crainte des responsables portuaires, certaines compagnies préfèrent prendre des mesures préventives: Hapag Lloyd a ainsi annoncé qu’elle retirait de la circulation les conteneurs qui ont croisé à moins de 120 km de Fukushima.