La planète s’enflamme à tous les niveaux. Au Japon, ce sont les flammes de l’enfer qui ont ravagé le pays tuant plusieurs milliers de personnes. Les raffineries sont hors d’usage dans le nord du pays sans parler de la centrale nucléaire de Fukushima dont le sort, à l’heure ou nous écrivons ces lignes, est loin d’être rassurant. La situation dramatique suscite des questions dans le monde avec notamment des volontés de moratoire sur le développement du nucléaire. Décider de mettre un terme soudain au nucléaire est un point, imaginer une relève de la production d’électricité au pied levé par les énergies renouvelables comme l’éolien ou l’hydraulique est inimaginable. Une phase de transition passera certainement par les centrales thermiques au charbon. Autre point chaud du monde, les monarchies pétrolières du Golfe s’embrasent. La jeunesse n’accepte plus la répartition faites par les gouvernements du pétrole. Après la Tunisie, l’Égypte, l’Algérie, la Libye, c’est au tour de Barhein de sentir le vent sourd de la révolte gronder, réprimé par des forces saoudiennes. L’Iran s’insurge contre l’ingérence dans les affaires intérieures de Barhein par l’Arabie Saoudite, « menée par les Américains », selon Téhéran. En Arabie Saoudite, les citoyens attendent des réformes mais n’ont pas répondu aux appels à manifestation. Une confluence de faits qui pourrait finir par réduire les débits de pétrole. Dans une économie en pleine convalescence, un nouveau choc pétrolier serait fatal.
Édito
Secousses telluriques et sociales
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