Toulon: un port, trois filières

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Port d’attache du Charles-de-Gaulle, Toulon est avant tout un port militaire abritant le siège de la Force d’action navale. À quelques encablures, une partie du port de commerce est insérée dans le centre-ville de Toulon. Baptisé TCA (Terminal Côte d’Azur), il est tourné vers l’accueil des car-ferries et des navires de croisières de taille modeste. Les géants des mers escalant au Môle d’armement d’une longueur de 340 m pour un tirant d’eau de 8 m.

Brégaillon, situé à l’ouest de la ville, est axé depuis des décennies vers le transport roulier et autres types de trafics ponctuels tels qu’une ligne conventionnelle sur l’océan Indien. Le terminal bénéficiant d’une connexion ferroviaire en bord à quai et d’une bretelle d’accès à l’autoroute A 50, à trois km du port, accessible par double voie.

Le site de La Seyne-Brégaillon, qui se décompose en deux terminaux Nord et Sud, a été entièrement reconfiguré en 2004. Ses infrastructures, ses terre-pleins notamment ont permis l’installation de la première autoroute de la mer française lancée par Grimaldi et Louis Dreyfus Armateurs (GLD Lines) qui accueillait à la fois remorques, voitures neuves de Gefco et passagers. Une ligne suspendue en février 2009, au lendemain de la crise économique avec l’effondrement du fonds de cale Gefco.

Treize dockers se sont alors retrouvés sans emploi. L’arrivée d’UND Deniz en avril 2010 a redonné du baume au cœur à la main-d’œuvre portuaire avec un navire, puis deux et puis… plus rien. Criblée de dettes, la compagnie dont le capital est détenu directement par les transporteurs routiers a quitté Brégaillon laissant une belle ardoise à la CCI du Var.

Janvier 2011, l’opérateur UN Ro-Ro, qui exploitait la même liaison vers Pendik au départ de Marseille, décide de tenter l’aventure au départ de Toulon. Depuis, l’activité se maintient tant bien que mal à Toulon, mais pour combien de temps? Toujours est-il que les retombées de cette ligne sont évaluées, par l’agent et l’acconier, à 100 € par jour par chauffeur. « Les transporteurs routiers gagnent 48 heures sur une rotation. La ligne amène des camions par voie maritime tandis que les chauffeurs arrivent par avion pour reprendre leurs ensembles », explique la CCI. Ce qu’elle ne dit pas, c’est que ces mêmes transporteurs atterrissent sur l’aéroport de Marseille-Provence et doivent rouler une heure pour retrouver leur navire! Il est d’ailleurs question qu’une compagnie charter vienne se poser directement sur l’aéroport de Toulon-Hyères.

Le port de Toulon s’insère dans une zone industrielle de 20 ha réservée à l’implantation d’entreprises en lien avec les activités maritimes: chantiers navals, levage, manutention, génie océanique (First), recherche (Ifremer), câblage sous-marin avec France Telecom Marine.

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