Pré et post-acheminements: le port mise sur la multimodalité

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1) Élargissement du canal du Rhône à Sète (63 km entre Sète et l’écluse de Saint-Gilles) à l’horizon 2015. Le coût du chantier s’élève à 50 M€ (financement État/Région L.-R., maîtrise d’œuvre: VNF). L’objectif est de développer le trafic fluvial. Le canal du Rhône à Sète accueillera des bateaux de 2 300 t à 2 500 t (contre 900 t à 1 000 t aujourd’hui) et le transport de conteneurs maritimes sur deux rangs. « Sur le canal du Rhône à Sète, on est à 400 000 t transportées par an, l’objectif est d’atteindre 1 Mt à l’horizon 2020 », a déclaré, en octobre à Palavas (Hérault), Alain Gest, président de VNF. Les travaux de l’aménagement de la ligne droite de Carnon (10 km) ont commencé à l’automne dernier pour un montant de 21 M€. Cette partie de l’itinéraire est un point noir pour la navigation, car c’est là où la largeur est la plus faible. Le canal sera élargi sur la partie Sud pour prendre en compte les contraintes environnementales des étangs palavasiens.

VNF table pour une fin des travaux en 2017-2018. La Région L.-R. pousse pour une livraison en 2014, année de la mise en service du terminal conteneurs sur le port de Sète. « Quand les tonnages seront là, les infrastructures doivent pouvoir les avaler, explique Robert Navarro, premier vice-président de la Région L.-R.. Les con- teneurs et le vrac doivent pouvoir partir sur des péniches dès 2014. Si, parce que le canal est encore en travaux, les marchandises partent sur la route, par rail ou par cabotage maritime, les habitudes auront été prises. Et ensuite, c’est compliqué de faire revenir en arrière les chargeurs. »

2) Reprise par la Région L.-R. du faisceau ferré du port de Sète, propriété de RFF. Sur ce dossier, en souffrance depuis plusieurs années, une solution est en passe d’être finalisée. « Nous sommes passés d’une logique d’acquisition à une logique de mise à disposition sous forme de conventionnement, déclare Robert Navarro. Pour l’euro symbolique, on aurait à disposition la gestion et l’utilisation de l’ensemble des infrastructures ferrées du port de Sète pour 30 ou 50 ans, RFF restant propriétaire. Cette solution arrange tout le monde: les utilisateurs, l’EPR Port de Sète Sud de France, les entreprises et nous-mêmes. J’espère aboutir avant l’été. » Interrogé par le JMM, RFF confirme la version de Robert Navarro. « L’idée est de relancer le plus vite possible l’ouverture du transport combiné de Sète sur Paris, ajoute Marc Chevallier. Des trains partiraient le soir pour livrer le lendemain à Paris. Si les discussions aboutissent entre les clients, on espère une réouverture en juillet. »

3) L’urgence de la mise à 2X2 voies de la RD 600. Avec les mises en service des nouvelles installations (Lafarge Ciments, Agrexco, Centre Grains), la circulation va exploser aux abords du port. « Nous allons passer de 250 camions par jour à environ 1 000 camions par jour en 2012 ou 2013 », précise Marc Chevallier. L’entrée Est du port sera allongée et élargie, et dotée d’un nouveau parking poids-lourds. La Région L.-R. pense créer nouvelle entrée centrale. Marc Chevallier martèle une urgence: le passage à 2X2 voies de la RD 600, qui relie le port de Sète et l’autoroute A9. « C’est le nerf de la guerre. Si on veut développer le port, on doit pouvoir entrer et sortir de Sète, qui est déjà engorgée et où de nouveaux quartiers sont en cours de construction. Ce projet de RD 600 à 2X2 voies est chiffré à 35 M€. Il n’est pour l’instant pas financé ni voté par le conseil général de l’Hérault. Nous avons demandé au département d’agir vite. »

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