L’édition du 27 janvier 1995 revient sur les conséquences du séisme qui a secoué le Japon le 17 janvier 1995. Ce séisme a touché la région de Kobé. À l’époque, ce port réalise à lui seul 30 % du trafic portuaire national. Le tremblement de terre d’une magnitude de 7,2 sur l’échelle de Richter a causé de nombreux dégâts dans le port du sud de l’archipel. « Les 23 terminaux à conteneurs et les 59 terminaux de diverses sont inutilisables. » Les compagnies de raffinage sont moins touchées, note Le Journal de la Marine Marchande de l’époque tout en rappelant que six terminaux sur les 49 de la région ont suspendu leur activité. Du côté des infrastructures terrestres, les services du ministère évaluent à plusieurs années le temps pour une remise en l’état des réseaux autoroutiers et ferroviaires. Ce séisme a causé la mort de 5 000 personnes et 26 000 blessés sont à déplorer.
Des faits qui nous renvoient à l’actualité avec le séisme qu’a subi le nord-est du Japon le 11 mars. Les ports japonais du nord-est de l’île ont fermé leurs portes. Selon des analystes, la facture pour les installations portuaires touchées par le séisme du 11 mars 2011 ne s’élèverait pas à plus de 40 % de celle du tremblement de terre de Kobé de 1995.
Le bilan des infrastructures n’est pas définitif, mais d’ores et déjà des incendies ont touché des raffineries du nord et, de plus, les centrales nucléaires de la région sous toujours sous surveillance étroite. Si le montant des réparations de ce séisme est inférieur à celui de Kobé en 1995, le retour à la normale des différentes installations portuaires de la région pourrait se faire moins rapidement.
En 1933, un autre séisme d’une ampleur à peu près équivalente a touché les installations japonaises. Nous n’avons pas retrouvé trace de cet événement dans nos éditions de l’époque.
En 1995, les armements ont rapidement réagi pour « réduire l’augmentation des taux de fret liée au réacheminement des conteneurs ». Si les données du séisme du 11 mars sont différentes de celle de 1995 à Kobé, avec notamment moins de ports de commerce mais plus d’installations d’hydrocarbures et nucléaires, du point de vue humain, les premiers bilans font état de plus d’un millier de morts et de quelque 10 000 disparus.