La convention collective nationale unifiée et les annexes, dont celle sur la pénibilité, devraient être signés aux alentours du 15 avril. « Cette date n’est pas fixe, il s’agit d’une échéance que nous nous sommes tous fixés ensemble », indique Geoffroy Caude, délégué Général de l’Union des Ports de France (UPF). Le 10 mars, les partenaires sociaux se sont retrouvés dans une commission mixte paritaire sous la présidence de Maître Gilles Beslier. Cette réunion a permis de relire l’ensemble des documents. « Elle s’est déroulée dans un climat positif de discussion », a souligné le délégué général de l’UPF. « La veille, le 9 mars, nous avons réuni les secrétaires généraux des ports. Ils nous ont donné mandat pour la signature de la convention collective unifiée et de ses annexes », nous a confié Tony hautbois, secrétaire général de la FNPD CGT. Dans le même temps, les réunions ont repris au niveau local dans chaque port.
Pour Franck Gonsse, secrétaire général de la CNTPA CSOPMI, le texte doit encore être amendé de quelques mots. « Nous avons demandé des modifications mineures sur ce texte et nous attendons un retour de la part du gouvernement. »
Le texte soumis à la signature des parties prévoit les conditions de transfert du personnel aux sociétés de manutention et dans des structures en charge de la maintenance des outillages. En outre, l’annexe sur la pénibilité accepterait un départ anticipé de deux ans pour 15 ans d’activité plus une année supplémentaire pour trois ans supplémentaires d’activité. L’âge légal de départ à la retraite est établi à 62 ans.
Des ajustements locaux à prévoir
Après la signature de cette convention collective unifiée, les partenaires sociaux se sont donnés deux mois pour appliquer localement les différents principes. Chaque port dispose, selon la loi du 4 juillet 2008 d’un délai après l’adoption de son plan stratégique. « Nous aurons des ajustements à prévoir dans les déclinaisons locales de ce texte », indique Geoffroy Caude. La FNPD CGT analyse actuellement le texte et organise des réunions dans les différents ports. « Nous expliquerons, après la signature, notre position sur ce texte », indique le secrétaire général du syndicat. Pour la CNTPA, « l’objectif est d’atteindre l’âge légal de la retraite pour les ouvriers portuaires à 60 ans. D’autre part, nous souhaitons travailler au sein des commissions de suivi de cette convention pour faire évoluer le texte et réfléchissons à des avancées localement. »
Au Havre, le conseil de surveillance, réuni le 4 mars, s’est réjoui des avancées au niveau national. « Au plan local, la finalisation de la cession effective des derniers équipements est en cours. La cession de deux portiques à conteneurs ZPMC (761 et 762), installés au quai d’Asie, doit être finalisée en vue d’une cession effective, qui devrait intervenir dans les prochains mois. De plus, les candidatures reçues sont en cours d’examen pour la cession du portique à chargement de céréales. Le terminal multivrac est en cours d’analyse des offres et les négociations avec les candidats potentiels. Une proposition d’organisation d’une offre de prestation de maintenance pour les terminaux à conteneurs par le GPMH. Le conseil de surveillance a pris connaissance de la proposition du directoire d’une organisation permettant la mise en place d’une offre de prestation de maintenance des portiques des terminaux à conteneurs par le GPMH, qui sera présentée au comité d’entreprise. Il a mandaté le directoire pour finaliser les discussions sur ce sujet », indique un texte du Grand port maritime du Havre.
Dans l’attente de la signature du texte, l’activité portuaire se maintien. Le bilan des mouvements sociaux n’est pas encore fait. Selon l’UPF, il est difficile de disposer de chiffres globaux sur les effets des grèves de décembre, janvier et février. « Nous avons rencontré les chargeurs qui nous ont alertés sur des situations ponctuelles liées aux grèves. Nous n’avons pas pu chiffrer globalement les pertes de trafic. » À Barcelone, même si les chiffres ne donnent pas une idée complète de l’ampleur du phénomène, le trafic de transbordement a augmenté de 72,6 % en janvier à 86 933 EVP. À Anvers, l’autorité portuaire reste encore discrète sur l’ampleur des trafics récupérés.
Navire affrété par CMA intercepté
Selon le communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères, le 15 mars, les commandos israéliens ont intercepté le Victoria, navire de propriété allemande, immatriculé au Liberia qui, depuis Mersin, faisait route vers Alexandrie avec un chargement d’armes non-manifesté. Il avait fait escale à Lattaquié, en Syrie. Exploité par une société française, il a été conduit dans le port d’Ashdod. Les autorités allemandes, françaises et libériennes ont été informées de l’opération qui a été conduite à plus de 200 miles des côtes israéliennes « en conformité avec le droit international ». Selon le ministère israélien de la Défense (IDF), plus de 50 t. de munitions ont été trouvées avec des manuels d’utilisation en persan. La destination finale de cette cargaison ne fait aucun doute pour l’IDF: la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Selon Tradewinds, ce navire appartient à Peter Dohle et est affrété par CMA CGM. Le journal norvégien cite la courte déclaration de la CMA CGM: « Le manifeste du navire ne comportait aucune cargaison contraire aux réglementations internationales. Nous n’avons pas d’autre information à ce stade. »
6 500 €/j pour un 300×45’
Un porte-conteneurs d’une capacité de 300×45’ s’affrète actuellement à 6 500 €/j, selon les données fournies par le consultant Catram (JMM du 4/3, p. 6) et non pas 65 000 €/j comme indiqué à la suite d’un dérapage incontrôlé sur le clavier. Ce montant est à rapprocher des 12 000 €/j nécessaires pour affréter un roulier de 180 remorques. Merci à l’ancien de la Place de Fontenoy qui a relevé l’erreur.