Les plus grands sites européens

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La Grande-Bretagne est devenue l’un des pays européens les plus consommateurs de gaz naturel car il dépend des centrales combinées pour la production d’électricité. Le pays est aussi largement urbanisé, plus de 20 millions de clients, particuliers ou industriels sont reliés au réseau de transport de gaz naturel de National Grid. La demande de gaz naturel a fortement progressé ces dernières années pour atteindre 100 Mdm3 par an. Le gaz couvre maintenant 40 % des besoins énergétiques de la Grande-Bretagne; ce pourcentage était de 25 % en 1995. Si cette matière première a pris tant d’importance, c’est grâce à un accès aisé aux champs gaziers situés dans les mers du Nord et d’Irlande depuis les années 1970. Mais la production de ces champs étant désormais en déclin, le pays s’est tourné vers le GNL pour assurer la diversification et la sécurisation de ses approvisionnements énergétiques. En 2020, la Grande-Bretagne devrait importer plus de 80 % de ses besoins en gaz alors que le pays a été exportateur jusqu’en 2004-2005. À ce jour, trois terminaux méthaniers sont en service et ils ont réceptionné 19 navires en janvier 2011. Le plus ancien, le Grain LNG Terminal, est installé au sein du port de l’Isle of Grain, à l’est de Londres. C’est à l’origine un centre de stockage du gaz. Il a été converti en terminal méthanier par National Grid à partir de 2002. Il a réceptionné son premier navire en 2005. La capacité de Grain LNG a été augmentée en trois temps pour atteindre près de 20 Mdm3 et devrait encore s’élever dans les années à venir. En 2008 ont été ajouté un deuxième appontement pour recevoir les plus grands méthaniers, et quatre réservoirs aux côtés des quatre déjà existant.

Milford Haven, nouvelle capitale énergétique

Mais en matière de terminal méthanier, la date importante à retenir pour la Grande-Bretagne est 2009, avec la mise en service de deux sites, South Hook et Dragon LNG, à proximité du port de Milford Haven dans les Galles du Sud. À eux deux, ils ont une capacité de 28 Mdm3, soit 30 % des besoins britanniques en gaz naturel. Conséquence immédiate: Milford Haven a vu son trafic grimper de 10 % en 2009 (39,3 Mt), passant de la sixième à la troisième place au classement des ports britanniques. Comme il manutentionnait déjà 25 % des besoins en produits pétroliers du pays, Milford Haven se présente désormais comme « la nouvelle capitale énergétique de Grande-Bretagne ». South Hook, l’un des plus grands terminaux méthaniers européens, a été développé en lien avec le projet Qatargas 2, soit une chaîne complète des champs gaziers au lieu d’importation. Il appartient à un joint-venture associant Qatar Petroleum (67,5 %), Exxon Mobil (24,15 %) et Total (8,35 %). Le site est implanté près de l’embouchure de la Haven. Il comprend un appontement, cinq réservoirs et plusieurs usines de regazéification. Il est capable de délivrer jusqu’à 21 Mdm3 par an. Qatargas possède une flotte de 8 Q Flex et 6 Q Max, exclusivement dédiée à l’approvisionnement de South Hook. De son côté, Dragon LNG est installé le long de la rivière Haven. Il est plus petit en taille. Ses clients sont BG Group (50 %) et Petronas (30 %) qui ont réservé la capacité pour 20 ans au propriétaire du site 4Gas. Le terminal comprend un appontement et deux réservoirs. Sa capacité est de 6 Mdm3. En plus de ces terminaux existants, deux projets sont en cours de réalisation en Grande-Bretagne. Port Meridian est un projet offshore, dont l’implantation est prévue à 35 km de la côte de Fylde, au nord-ouest du pays. Il devrait être relié à la côte par un oléoduc sous-marin. Le maître d’ouvrage, Port Meridian Energy, une filiale du groupe norvégien Höegh, a reçu les autorisations administratives nécessaires à la poursuite de son projet. Il lui reste à trouver les clients intéressés par des capacités dans le futur terminal. La mise en service est programmée pour 2014. Autre projet offshore: Gateway Europe. Ce dernier est mené depuis 2006 par la compagnie britannique Stag Energy. Les installations du terminal méthanier seraient installées sur une plate-forme en mer. Elles seraient reliées à la terre par une conduite sous-marine. Et à terre, le gaz serait stocké dans de grandes cavernes souterraines de sel. De là, il pourrait être transporté vers différents pays européens.

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